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Gisèle Pelicot, son mari Dominique reconnu coupable de viol aggravé

Dominique Pelicot, époux de Gisèle, 72 ans devenue un symbole de courage dans la lutte contre les violences de genre dans une affaire qui a choqué la et au-delà, a été condamné à 20 ans de prison pour viol aggravé. Selon ce qui a été reconstitué au cours du procès, l’homme a fait violer sa femme pendant des années par environ soixante-dix inconnus, presque toujours contactés en ligne, en mettant la femme sous sédation pour la rendre inconsciente et en filmant ensuite l’abus.

Les procureurs avaient requis la peine maximale contre cet homme. D’après ce que l’on apprend, le jury du tribunal du Vaucluse l’a également reconnu coupable d’avoir créé et diffusé des photos et vidéos à caractère sexuel concernant sa fille Caroline et les ex-femmes de ses fils.

Cinquante autres hommes jugés

Outre Dominique Pelicot, 50 autres hommes, âgés de 74 à 26 ans, sont jugés, ainsi que 20 autres suspects toujours en fuite car les enquêteurs n’ont pas pu les identifier avant le début du procès. Le parquet a requis 10 à 18 ans de prison pour les 49 accusés, dont l’un est introuvable et est jugé par contumace. Le cinquantième accusé, accusé d’attouchement, risque jusqu’à quatre ans de prison.

L’affaire a éclaté après l’arrestation dans un supermarché

On dénombre 92 actes de violence recensés depuis 2011, alors que le couple vivait encore en région parisienne, jusqu’en 2020, dans leur nouveau domicile à Mazan, une commune du sud de la France. Pendant dix ans, la femme a complètement ignoré ce que son mari lui faisait. La seule chose qui lui faisait comprendre que quelque chose n’allait pas, ce étaient des maux physiques qui n’hésitaient pas à cesser malgré les années passées entre un spécialiste et un autre. Puis, à 68 ans, coup de tonnerre : son mari a été arrêté après avoir été surpris en train de filmer sous les jupes de trois femmes dans un supermarché. Au cours des investigations, des photos et des vidéos de violences contre l’épouse de Dominique Pelicot, inconsciente, par des dizaines d’hommes différents ont fait surface.

Plus de 20 000 documents, dont des photos et des vidéos, étaient stockés dans un dossier appelé « abus », que l’homme avait soigneusement répertorié, comprenant une date, un nom ou un surnom et un titre pornographique. Un rituel glaçant qui se répétait toujours de la même manière : Pélicot a contacté sur internet le violeur potentiel de sa femme. Une fois le rendez-vous organisé, il a administré à sa femme de puissants sédatifs qui l’ont rendue inconsciente, et c’est à ce moment-là que les abus ont commencé. Les hommes qui participaient devaient se soumettre à une série de précautions que Dominique lui-même leur imposait : garer la voiture à quelques centaines de mètres, ne pas porter de parfum et ne pas fumer pour que les odeurs ne risquent pas de réveiller sa femme de son état d’inconscience.

 
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