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Gisèle Pélicot, le mari « coupable des viols » condamné à 20 ans de prison. La femme a été violée par plus de 50 hommes pendant 10 ans

Le maxi-procès choc sur les « viols de Mazan », qui a levé le voile sur « l’asservissement chimique », s’est terminé à Avignon, dans le sud de la . Dominique Pélicot il a été « reconnu coupable » des viols aggravés sur son ex-femme Gisèle Pelicot.

Condamné à 20 ans, la peine maximale.

Ces derniers jours, la victime a écouté au tribunal les « excuses » de son ex-mari, qui pendant 10 ans l’a droguée et assommée pour la faire violer par des dizaines d’hommes qu’il a convoqués sur Internet.

Dominique Pelicot, a requis 20 ans de prison pour l’homme qui a fait violer sa femme par 50 hommes. Le procureur : « Trop peu compte tenu de la gravité »

Gisèle Pélicot, la phrase

Parmi les 50 accusés de violences sexuelles, une quinzaine seulement ont exprimé leurs excuses à l’égard de Gisèle, dont l’histoire a fait le tour du monde depuis le début du procès en septembre. La peine pour « les viols de Mazan » – du nom de la ville où vivait le couple – sera annoncée, avec des peines pouvant aller jusqu’à la peine maximale prévue de 20 ans de prison.

Les mots du juge

« Monsieur Pelicot, vous êtes reconnu coupable de viol aggravé sur la personne de Gisèle Pelicot », a déclaré le président du tribunal correctionnel du Vaucluse, Roger Arata. Dominique Pelicot, 72 ans, s’est levé et a écouté le juge avec attention, mais sans exprimer d’émotion particulière. Il est également reconnu coupable d’avoir collecté des images de sa femme et de sa fille à leur insu. Toute la famille est présente ce matin dans la salle d’audience du Palais de Justice d’Avignon.

Les excuses de son mari

« Je voudrais commencer – a déclaré Dominique Pelicot, 72 ans, ex-mari de Gisèle lors de la dernière audience du procès – en rendant hommage au courage de mon ex-femme ». «Je vous demande – a poursuivi celui qui a imaginé et organisé les viols entre 2011 et 2020 par des dizaines et des dizaines de personnes recrutées sur le web – et au reste de ma famille, d’accepter mes excuses. Je regrette ce que j’ai fait, les faisant souffrir pendant 4 ans (à compter de la date à laquelle les faits sont apparus, ndlr), je leur demande pardon.

Gisèle, 72 ans également, a écouté sans sourciller, même lorsque son ex-mari a déclaré, lors de sa dernière occasion de s’exprimer devant le tribunal, qu’il avait dit « toute la vérité » au cours de ces 14 semaines de débat. Déclarant que son seul désir est « d’être oublié » en raison de la « honte » qu’il ressent en lui-même. « Je me suis construit une armure – dit-il – sinon tu mourras en prison ».

L’accusé

Les 50 coaccusés l’ont également suivi de près, ne représentant qu’une partie des hommes recrutés pour violer sa femme (les autres n’ont pas été identifiés). Certains l’ont fait plusieurs fois, revenant à la maison Pelicot jusqu’à cinq ou six fois. Certains d’entre eux se sont défendus en l’accusant de les avoir trompés eux aussi, en leur faisant croire qu’il était d’accord avec sa femme pour s’aventurer dans de nouvelles expériences et que tout s’était passé pendant qu’elle « faisait semblant » de dormir. Mais ce qu’écoutait Dominique Pelicot, c’était surtout les cinq magistrats qui devront le juger.

Les demandes du parquet

Le parquet a requis la peine maximale, 20 ans de prison. Contre les autres prévenus accusés de viol aggravé, les demandes varient entre 10 et 18 ans, pour un seul le parquet demande 4 ans pour « harcèlement » de la victime. La moitié des violeurs de Gisèle ne se sont pas aventurés dans la conversation, affirmant simplement qu’ils n’avaient « rien à ajouter ». Une quinzaine a exprimé ses excuses différemment, ajoutant parfois qu’elles « n’avaient aucune intention » de commettre un viol ou qu’elles avaient été « trompées » par Dominique Pélicot. « Je voudrais m’excuser auprès de Mme Pélicot, dit un sexagénaire, je voudrais à nouveau présenter mes sincères excuses à la victime, reprend en écho un trente-six ans, je vais regretter ce que j’ai fait. je l’ai fait pour le reste de ma vie», ajoute Mathieu, 62 ans.

S’exprime également Jérôme, 46 ans, qui après une première fois est revenu six fois à la maison Pelicot pour un rendez-vous avec la « soumission chimique » de Gisèle : « Quelle que soit la punition qui me sera infligée, je ne ferai pas appel par respect pour la victime. , pour qu’il n’ait pas à revivre » un autre procès. Le parquet a requis 16 ans de prison contre lui. Seule, à la fin du débat, Gisèle, devenue symbole de dignité et de courage, s’est levée pour quitter la salle, recevant les applaudissements prolongés du public présent.

 
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