Les couleurs ! Amusant! L’impact! Radiation! 2024 a été une année chargée pour moi avec de nombreux tests, une visite à la Gamescom et une première tentative de tests vidéo pour enfin entrer dans le monde du jeu sur YouTube. J’ai donc beaucoup joué, beaucoup écrit et si je devais parler davantage de certains titres, j’essaierai ici de mettre en avant ceux qui n’ont pas eu la chance d’être testés par votre serviteur.
J’ai de plus en plus de problèmes avec les jeux complètement déconnectés de la réalité. Ce n’est pas pour rien que je passe mon - sur les circuits ou autoroutes d’Euro Truck Simulator 2. Baldur’s Gate 3 a beau être très bien écrit, je ne m’imagine plus dans ces histoires de dragons et de vaisseaux spatiaux, de magie et de gadgets complètement imaginatifs. Alors, quand des jeux arrivent avec un lien, même lointain, avec la réalité, je ne peux qu’être satisfait et il faut dire qu’en 2024 j’ai été gâté.
Le Fact’Or hawaïen : Comme un Dragon : une richesse infinie
Commençons donc par un jeu où le héros monte sur le dos d’un dauphin. Blague à part, dans la série Yakuza/Like a Dragon, nous abordons depuis déjà quelques années des sujets sérieux et d’actualité. Derrière des allures de drame burlesque, la série se cache des personnages captivants dans lesquels il est tout à fait possible de se projeter, le tout dans un jeu de rôle hyper efficace et addictif. Ce dernier épisode, bien qu’un peu trop long, peut aussi se targuer d’être l’un des plus émouvants, à condition d’avoir joué aux œuvres précédentes. Et puis cet Infinite Wealth contient l’un des meilleurs mini-jeux de la série sous la forme d’une imitation d’Animal Crossing qui nous oppose à des pirates charognards. Un épisode somptueux et émouvant.
Le Fact’Or britannique : Wilmot et Flock
J’en ai déjà beaucoup parlé sur Factor. Jouez à Wilmot Works It Out, c’est fabuleux. Jouez également au précédent, Wilmot’s Warehouse. Ce pourpoint vient via son jeu pour nous faire vivre les satisfactions et les frustrations du travail ainsi que les vertiges du - libre restant.
Flock est également sorti par le même duo Hollow Ponds/Richard Hogg, un jeu de découverte d’animaux amusants combiné à l’exploration d’un joli archipel. Pour le simple plaisir de naviguer sur votre monture ailée suivi de notre meute d’étranges créatures, l’expérience en vaut la peine, même si le but du jeu semble finalement un peu futile compte tenu du manque d’épisodes réels.
Le Fact’Or Autriche : Donjons d’Hinterberg
Petit bijou passé un peu inaperçu à mon goût, Donjons d’Hinterberg était mon compagnon cet été. Le jeu est un mélange de Zelda et de Persona dans l’Autriche contemporaine, où la magie est arrivée dans une ville de montagne attirant de nombreux explorateurs et touristes. Le titre nous parle de burn-out, de reprise de confiance en soi, de clientélisme, de surexploitation touristique. Une preuve supplémentaire que nous pouvons créer des jeux amusants avec un but précis sans nous cacher derrière l’héroïc fantasy ou la science-fiction. Possédez vos idées, pour l’amour de Dieu.
Le Fact’Or provençal : Caravane Sandwitch
Petit jeu fantastique d’exploration motorisée et non violente dans une Provence post-apocalyptique, Caravan Sandwitch nous présente un monde cimenté puis dévasté par une grande entreprise, métaphore d’un sud de la France magnifique mais surexploité. Le récit s’articule donc autour des personnages qui habitent encore ce monde abandonné après une catastrophe, avec une forte bienveillance. Je ne crois malheureusement pas une seconde que les descendants des habitants de la région PACA utiliseront des formes de langage inclusives, mais je ne serai pas dur envers un titre dont la mission première est d’organiser un apéritif.
Le Fact’Or normand : Ys X : Nordici
Petit pas à part, Ys X m’a rappelé que les jeux vidéo peuvent aussi être un bon moyen de se vider la tête. Action-RPG mené à un rythme soutenu dans ses phases à pied, le jeu est malheureusement freiné par une narration trop présente pour dire quoi que ce soit et par des phases de bateau un peu inutiles. Heureusement, le combat reste très dynamique, accompagné d’une bande-son mélodieuse. Cela ne détrônera pas Ys VIII : Lacrimosa of Dana mais après une fin d’année remplie de stress à tous les niveaux, c’est tout simplement agréable de jouer à un jeu qui n’a d’autre prétention que de vous détendre.
Fact’Or ukrainien de l’année 2024 : STALKER 2 : Cœur de Tchernobyl
Après toutes ces couleurs scintillantes, pourquoi ne pas tout gâcher en révélant que le gagnant de mon jeu de l’année est STALKER 2, tout marron ? Je dois admettre que je ne l’ai pas encore terminé mais 2024 restera dans mon esprit comme l’année de sortie de Half-Life 3 pour les fans de radiations et de pays de l’Est (bon sang, ça marche même avec Half-Life).
Après mon premier test du jeu à la Gamescom, je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Je craignais que le titre ne se transforme en Metro Exodus, une série que je n’ai jamais appréciée : monde ouvert limité, narration lourde sans aucun intérêt au service d’une immersion plus cinématographique que sincère. Heureusement, GSC a mis ces craintes de côté avec une combinaison à rayonnement inversé dès le début du match pour de bon.
Cette suite est extrêmement fidèle aux œuvres originales, tant dans les environnements, dans la mécanique que dans la structure générale. C’est juste dommage qu’A-Life, le moteur d’interaction entre les différentes factions et mutants qui a rendu les premiers jeux extrêmement engageants, soit actuellement mal implémenté. Mais le plus important c’est que le titre retrouve son pouvoir d’attraction et parvient à me donner envie de rester toute la journée à explorer son univers déprimant peuplé uniquement de gentlemen ukrainiens en survêtements. C’est aussi un jeu hanté par la guerre en Ukraine et il est littéralement impossible de ne pas vivre certaines situations comme un reportage.
Le titre est magnifique, avec des effets atmosphériques époustouflants (avec les meilleures tempêtes du jeu vidéo) et propose une modélisation obsessionnelle des lieux explorés, contribuant de manière significative au récit environnemental. Les combats sont tendus, les armes claquent, les ennemis nous entourent. Bref, c’est réussi tant que c’est contre des humains, les mutants sont juste des ennuis majeurs qui m’ont fait installer un mod pour baisser leurs points de vie.
Parlons des mods. La longévité de la série repose également sur une offre presque infinie de mods pour les premiers jeux, culminant avec Anomaly et Gamma. Dès la sortie du jeu, une myriade de petits mods sont arrivés ce qui m’a rassuré sur l’autre aspect qui me faisait peur : STALKER 2 va devenir la nouvelle plateforme qui permettra à tous ces moddeurs de s’exprimer.
J’ai acheté le jeu avec tout mon argent sur GOG pour profiter pleinement de l’expérience de l’Europe de l’Est. Evidemment il y a des bugs mais… BOUM BOUM BOUM ! Euh, mais c’est quoi ce son techno fort que j’entends à travers la porte ? BLAM ! C’est ma dernière grosse surprise de l’année, c’est Anger Foot qui fait une entrée fracassante en cette fin d’année 2024 !
La surprise néerlandophone Fact’Or : Anger Foot
Pour l’avoir raté à la fin de l’été en raison d’un emploi du - chargé, Anger Foot est un petit chef d’œuvre coquin, une Hotline Miami en FPS vista et l’un des jeux les plus drôles et divertissants auxquels j’ai pu jouer dans ma vie, même si Mullet Madjack était là cette année ! Merci aux Sales Steam de m’avoir rappelé son existence et je m’associe à CBL pour vous commander d’y jouer.
Développé par les comédiens de Free Lives, déjà auteurs de Broforce et Genital Jousting (dont la physique du pénis semble avoir été appliquée aux ennemis), Anger Foot nous catapulte dans l’enfer de Merdiqueville pour battre des ennemis anthropomorphes à coups et à coups de fusil. LE jeu c’est hilarant, avec une esthétique de dessin animé absolument idiote et une conception sonore assortie (dédicace spéciale aux grenades qui font un bruit de “coucou” avant d’exploser). LE conception de niveau pour ne pas être en reste, le jeu propose quatre biomes différents avec des situations différentes dans chacun de ses petits niveaux.
Tout dans le jeu dégage une sorte de créativité adolescente irréductible qui s’étend jusqu’à la bande originale. Si Hotline Miami capturait l’esprit de son époque en explosant synth-waveAnger Foot apprécie pleinement le retour de bavardagecette techno hardcore hollandaise populaire dans les années 90 (c’est à dire qu’il y a un producteur de bavardage qui s’appelle… Angerfist). Cette culture bavardage elle est également fortement présente en Afrique du Sud, d’où est issue l’étude. Le résultat est vraiment dingue, avec des haut-parleurs qui crachent de la techno partout, le volume augmente lors des scènes d’action puis diminue entre deux kills et les ennemis se mettent à danser une fois qu’ils vous ont éliminé. Agréable, je vous le dis.
Le Fact’Or Motorsp’Or : iRacing
Enfin, une mention huile moteur et joint de culasse : vroom vroom le panda, c’est iRacing l’imbattable qui accompagne toutes ses mises à jour ! 2024 a été une bonne année pour les simulateurs automobiles : Le Mans Ultimate est arrivé comme nouveau challenger en tant que jeu officiel du WEC, Rennsport est sorti en version bêta publique et tout le monde s’en fiche, Assetto Corsa EVO a été annoncé pour 2025 et Automobilista 2 est arrivé avec son version 1.6. peaufiner la physique des pneus et prendre en charge les sports mécaniques économes en carburant pour le multijoueur.
Malheureusement pour eux, iRacing a finalement fait pleuvoir sur ses circuits à 15 € l’unité et a donc corrigé son principal défaut par rapport à ses concurrents plus modernes. De plus, une refonte de l’interface et de la physique est prévue pour début 2025, et une amélioration pour suivre les débris vient d’être publiée, faisant d’iRacing la simulation la plus complète si l’on se concentre sur le multijoueur, comme c’est mon cas.
Pour fêter cela, les clés de F1 2018, Burnout Paradise et GRID ont été divulguées quelque part, cachées dans cet article.
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