Ahmad al-Sharaa, connu sous le nom d’Abou Mohammad al-Jolani, chef des rebelles syriens, s’est engagé à respecter l’accord de désengagement de 1974 avec Israël, signé après la guerre du Kippour. Lors d’une réunion avec un petit groupe de journalistes lundi, il a appelé la communauté internationale à « veiller à ce qu’Israël reste également engagé » envers l’accord. Al-Jolani a vivement critiqué « l’avancée militaire » d’Israël sur le territoire syrien, au-delà du Golan et dans la zone tampon établie par l’ONU. Alors qu’Israël justifie sa présence par une mesure défensive, le chef rebelle affirme que ces précautions ne sont plus nécessaires : « Avec la chute du régime d’Assad, la menace du Hezbollah et des milices pro-iraniennes a été éliminée. »
« La priorité de la Syrie doit désormais être la construction de l’État et la création d’institutions publiques au service de tous les Syriens », a déclaré le chef rebelle, qui envisage de se présenter à la présidence s’il obtient un soutien suffisant. Il a exhorté plusieurs pays, dont les États-Unis, à retirer son organisation « Hayat Tahrir al-Sham » de la liste des organisations terroristes, arguant que toutes les restrictions devraient être levées « afin que la Syrie puisse se reconstruire ».
Al-Jolani a également appelé à la levée des sanctions imposées au régime d’Assad, soulignant qu’elles visaient « le bourreau », faisant référence à Bachar al-Assad, « qui n’est plus là ». Concernant sa désignation de « terroriste » par les États-Unis et d’autres pays, il a déclaré : « Cela n’a pas beaucoup d’importance pour moi ». Dimanche, al-Jolani a rencontré l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, pour discuter de la transition politique. Dans une déclaration publiée sur Telegram, il a « souligné l’importance d’une coopération efficace et rapide pour la reconstruction de la Syrie, le développement de son économie et le maintien de son intégrité territoriale ».
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