Le meurtrier Shawn Denver-Lambert a gagné son pari et pourra avancer de trois ans sa première demande de libération conditionnelle, initialement fixée à octobre 2028, après qu’un jury entendant son contrôle judiciaire a accepté sa demande lundi.
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Il n’a fallu que quelques heures aux 12 jurés pour parvenir à un consensus sur la motion présentée par Shawn Denver-Lambert.
Condamné à la prison à vie sans possibilité de libération conditionnelle avant 25 ans pour un meurtre survenu en 1994 à Val-Bélair, le criminel a voulu avancer son éventuel retour à la vie en liberté pour pouvoir « contribuer un peu avant de mourir ».
Archive photo, Le Journal de Québec
«Je suis redevable», a confié le criminel repenti lors de son témoignage livré la semaine dernière. « J’ai détruit leur famille, ma famille, ma vie. […] Je veux juste faire quelque chose de positif avant de mourir”, a-t-il insisté.
Variétés de dialecte
Denver-Lambert et son complice Pierre Lévesque s’introduisent par effraction dans la résidence d’un couple âgé en avril 1994, à Val-Bélair.
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Croyant y trouver une grosse somme d’argent qui aurait appartenu au crime organisé, le duo a battu à mort Béatrice Lavoie, 75 ans, et son mari, Maurille Lepage, 82 ans. La femme est décédée dans la résidence, tandis que l’homme est décédé 12 jours plus tard des suites de ses blessures graves.
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Lorsque le meurtrier a appris quelques années plus tard que la somme d’argent volée représentait les économies d’un couple sans histoire, les regrets l’ont submergé, a-t-il témoigné.
«J’ai été détruit. […] Cela ne fait pas partie de mes valeurs criminelles », a-t-il assuré au jury lors de son témoignage, assumant sa responsabilité dans cet « horrible » crime.
Quant aux facteurs de risque qui pourraient lui causer des ennuis à l’avenir, Shawn Denver-Lambert les a abordés honnêtement. “Je suis un putain d’accro à la coke», a-t-il admis, parlant d’une addiction aux drogues qui le suivrait tout au long de sa vie. “Mes activités, je vais les restreindre à des choses auxquelles je ne serai pas exposé.”
Il y a trois ans
Ses aveux, ses remords, sa franchise et son projet de sortie ont visiblement convaincu les 12 concitoyens chargés de son contrôle judiciaire. Le jury a choisi de lui accorder la possibilité de demander une libération conditionnelle à partir du 6 octobre 2025, soit trois ans plus tôt que prévu.
La nièce des victimes, qui représentait sa famille, semblait également ouverte à cette possibilité, puisqu’elle avait indiqué au jury lors de son témoignage qu’elle n’était pas opposée à cette demande.
«Je remets la décision entre vos mains», a déclaré Esther Lepage.
Cette décision ne signifie cependant pas que Denver-Lambert sera libéré de détention en octobre 2025, mais plutôt qu’il pourra entamer le processus de libération conditionnelle, sans aucune garantie d’obtenir l’approbation des commissaires. Il restera également sous surveillance jusqu’à la fin de ses jours, ayant été condamné à perpétuité.
« Cela fait partie du jeu », a-t-il déclaré lors de son témoignage.
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