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Israël veut doubler la population du Golan syrien occupé

Environ 31 000 Israéliens vivent actuellement dans des colonies sur le plateau du Golan, considérées comme «illégal» par le droit international. Ils côtoient environ 23 000 Syriens, principalement des Druzes, dont la plupart n’ont pas la nationalité israélienne. Conquis en 1967 lors de la guerre des Six Jours, puis annexé en 1981, ce territoire sera israélien »pour l’éternité», a assuré M. Netanyahu la semaine dernière.

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« Influence territoriale »

Cette décision a été justifiée par la Knesset”à la lumière de la guerre et du nouveau front en Syrie« frontière », où l’organisation salafiste Hayat Tahrir al Cham (HTC) a pris le contrôle de Damas et des principales villes du pays. Cela survient une semaine après que Tsahal a envahi la zone tampon séparant Israël et la Syrie (sous contrôle de l’ONU) et les localités situées au-delà de cette zone. le no man’s land.Israël attribue cette politique à la sécurité nationale mais elle lui permet surtout d’accroître encore son influence territoriale.» sur le Golan syrien, argumente Elena Aoun, professeur et chercheuse à l’Institut de science politique Louvain-Europe de l’UCLouvain.

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Ce faisant, «l’État hébreu compromet déjà toute possibilité [de cohabitation] avec le futur régime syrien« . Assurant de ne pas avoir »aucun intérêt“Pour entrer en conflit avec les nouvelles autorités en Syrie, Israël a mené plus de 450 attaques sur le territoire syrien depuis le 8 octobre, a constaté ce lundi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).

Ces frappes visent principalement les entrepôts d’armes chimiques et les défenses aériennes de la marine syrienne, afin d’éviter que ces armes ne tombent entre les mains des rebelles, selon les autorités israéliennes. Dans la nuit de dimanche à lundi, »Avions de combat israéliens“dirigé le”Les grèves les plus lourdes depuis 2012» dans la région côtière de Tartous (ouest), toujours selon cette ONG basée à Londres et disposant d’un réseau d’informateurs dans le pays.

Dilemme pour Damas

Ces mesures intensives pourraient cependant, à terme, menacer la sécurité d’Israël car «Tel Aviv prive la future Syrie de toutes ses capacités de défense, augmentant les risques d’instabilité face à des menaces comme l’État islamique», note Elena Aoun. Présent sur le territoire syrien depuis 2013, Daesh pourrait en effet profiter du vide sécuritaire provoqué par la chute de Bachar al Assad pour rétablir ses capacités et ses poches de résistance dans plusieurs zones du pays.

S’adressant à la télévision syrienne, considéré comme pro-opposition pendant la guerre civile, le dirigeant syrien de facto Ahmed al Charaa (alias Abu Mohammed al Joulani) a averti dimanche que les attaques israéliennes «dépassé les lignes rouges» et pourrait aggraver les tensions dans la région. Il a toutefois ajouté que le prochain gouvernement de Damas ne chercherait pas à entrer en conflit avec un État voisin.

Cependant, le nouveau projet du gouvernement israélien «place le futur régime syrien face à un dilemme considérable», déclare Mme Aoun. Parce que « sje suis ce dernier [ne s’oppose pas directement au projet israélien]cela le délégitimera et l’affaiblira en interne. A l’inverse, si Damas prend une décision en la matière, Israël utilisera ses déclarations comme une preuve d’hostilité à son égard. justifiant ainsi son occupation du Golan syrien.

 
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