“Nous ne sommes pas loin des dégâts humains du 17 octobre.” Deux mois après l’inondation historique de Rive-de-Gier, l’heure est au bilan pour la métropole et la ville. Pour le maire de la ville, Vincent Bony, l’objectif est clair : il faut réaménager le quartier.
« Il faut penser au réaménagement de la ville, permettant la découverte du Gier au centre de la ville. Car l’inondation vient du fait que la rivière ne peut plus entrer sous l’arche, sur toute la traversée urbaine. Sur 1,2 kilomètres, le Gier est couvert, c’est la route qui le traverse et donc, pour enlever cette couverture, il faut savoir où on va passer le trafic et comme il y aura certainement des maisons à démonter, il faut aussi savoir où construire. C’est tout ce travail d’anticipation, de questions, qu’il faut se poser pour démarrer ces études et réaliser cette découverte du fleuve pour prévenir une future crue.
Les consultations seront donc lancées à partir de février 2025, en même - que l’appel d’offres pour un cabinet d’architecte. Et 18 mois plus tard, des décisions seront prises. Tout cela, dans le cadre d’un Programme de Prévention et d’Action contre les Inondations (PAPI). En 2017, le PAPI 1 a été signé entre l’État et Saint-Étienne Métropole. Au total, 45 millions d’euros avaient été débloqués, 25 du premier signataire et 20 du second. Un plan qui a permis de démarrer différentes phases de travaux.
« Il y avait 2 chantiers à Saint-Chamond. La première dans le quartier du Creux avec une opération de découverte et de sécurisation des remblais, qui a permis de sauver une partie du quartier des inondations. Il y a eu également des travaux à l’entrée de Saint-Chamond-Chamond, vers les pompiers, ce qui a permis d’exclure tout le quartier des pompiers ainsi que le quai de la Rive. Et puis, en 2018. nous avons commencé à travailler à La Platière, à Grand-Croix. Là nous avons sauvé 47 entreprises qui avaient été inondées en 2008. Mais pas cette année, donc les travaux fonctionnent. Et enfin, le quartier des verreries de Rive-De-Gier qui a été entièrement aménagé, protégé pour couvrir le risque d’inondation », explique Luc François, coprésident du comité rivière.
Trop peu de culture du risque
Ce premier programme prendra donc fin d’ici quelques mois. Le second devrait alors prendre le relais pour poursuivre le travail effectué.
Le vice-président de Métropolis met également en garde contre la culture du risque, qui selon lui «ce n’est pas inscrit dans l’ADN des citoyens.
« Voir une rivière couler peut être très bucolique, mais lorsqu’elle est en crue, cela peut être très dangereux. Et on a vu à la Grand-Croix, à la sortie de l’école, pendant qu’on essayait de sauver les élèves, des gens revenaient. sur le lieu de l’inondation et prennent des selfies au bord du fleuve. Le 17 octobre, de nombreuses vidéos sont également diffusées sur les réseaux sociaux dans lesquelles des personnes se trouvent au bord du fleuve, les pieds dans l’eau. C’est dangereux, c’est vraiment impressionnant mais cela peut coûter des vies.”
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