Après avoir assuré l’intérim suite au départ à la retraite de Noël Le Graët en janvier 2023, Philippe Diallo décroche son premier « vrai » mandat de quatre ans à la tête de la Fédération française de Football. Regard sur le parcours de cet homme, originaire de Saint-Nazaire.
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Sa mission n’est pas terminée.
Ce samedi 14 décembre, Philippe Diallo a remporté les élections à la présidence de la Fédération Française de Football (FFF). Face à Pierre Samsonoff, son adversaire, il obtient 55,34 % des voix.
Le voici donc en poste pour quatre ans, lui qui était à la tête de l’institution après le départ à la retraite de Noël Le Graët, en janvier 2023. “L’important, comme dans le football, c’est de gagner des matches”s’est félicité de l’annonce des résultats, malgré une faible participation (40%).
Mais, avant de devenir l’égérie de la plus grande fédération sportive française (2,4 millions de licenciés), c’est durant son enfance dans les Pays de la Loire que Philippe Diallo tombe amoureux du football.
Originaire de Saint-Nazaire, il a en effet grandi dans le monde du sport : son père, Souleymane Diallo, a été sacré trois fois champion de France de boxe. Pourtant, enfant, le jeune Philippe préfère les crampons aux gants et choisit le football.
Dès l’âge de six ans, il rejoint les équipes de jeunes du FC Nantes avant de rejoindre le centre de formation. Aux côtés d’un certain Didier Deschamps, Il y reçoit les cours de Raynald Denoueix et Jean-Claude Suaudeau, deux figures marquantes du club.
Pourtant, le Nazaïrois n’a jamais franchi le pas de jouer chez les professionnels. Le niveau est trop élevé pour lui, alors il se consacre aux études.
Diplômé de Sciences Po Paris, Philippe Diallo a toujours entretenu un lien avec le football lors de ses études de droit public et de droit commercial : il revenait occasionnellement dans la Loire pour rédiger notamment des comptes rendus de matchs qui furent ensuite publiés dans le journal Ouest France. .
Après avoir quitté ses études, Philippe Diallo se fait rapidement un nom dans le monde du football français. Il a dirigé pendant près de trente ans l’Union des clubs de football professionnels (UCPF), le syndicat patronal des clubs professionnels.
Considéré comme une figure de proue de l’organisation, il a notamment participé à la délicate réforme des transferts de joueurs. Plus siConformément à son profil technocratique, il possède également une expérience internationale en tant que juge unique au sein de la chambre de règlement des litiges de la FIFA.
Ceux qui ont travaillé à ses côtés vantent ses compétences et parlent de lui comme d’un homme discret. « C’est un homme qui écoute beaucoup avant de prendre des décisions. C’est une personne avec qui il est agréable de travailler, même en cas de désaccord. », Didier Essor, président de la Ligue de Football des Pays de la Loire, nous l’a assuré le 12 janvier 2023.
Philippe Diallo est un homme agréable, calme et discret.
Didier Essor,président de la Ligue de Football des Pays de la Loire
Puis, son ascension au sein de la FFF débute en mars 2021. Ce mois-ci, il devient économe général au comité exécutif (Comex). Par la suite, il gravit les échelons de l’organigramme pour devenir vice-président adjoint en décembre 2021, en remplacement de Brigitte Henriques, élue à la tête du Comité national des sports olympiques (CNOSF).
Reconnu pour ses qualités professionnelles, il ne fait pas l’unanimité. Certains au sein de la commission peuvent le soupçonner de s’être rapproché de Florence Hardouin pour des raisons politiques. Le but ? Former un tandem dans le but de prendre le pouvoir à la FFF.
A terme, il sera le seul à assurer le rôle de chef par intérim de l’institution, suite à la démission de Noël le Graët.
Malgré tout, depuis 2023, Philippe Diallo a réussi à convaincre. Ceci en signant notamment, un contrat historique avec Nike, en juin 2024 : 100 millions d’euros par an, en numéraire et en dotation, offerts par le constructeur du matériel de la sélection nationale entre 2026 et 2034.
Une négociation bien menée qui permettra, à terme, de faire passer l’aide au football amateur de 100 à 150 millions d’euros par an. C’était l’un de ses grands arguments de campagne.
Dans son programme, le technocrate promet aussi de développer le football féminin, avec pour objectif de doubler le nombre de licences en cinq ans. Beau défi, mais qui ne l’est pas moins compte tenu de l’engouement encore trop timide pour les équipes professionnelles féminines.
La partie ne semble donc pas gagnée d’avance.
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