Les membres du jury de l’édition 2025 du Prix Zayed pour la Fraternité Humaine s’engagent à promouvoir la paix, la justice et la dignité humaine, valeurs essentielles au développement de la fraternité humaine.
Jean Charles Putzolu – Cité du Vatican
Dès la sortie de la rencontre matinale avec le Pape, les 5 membres du jury du Prix Zayed 2025, et le juge Mohamed Abdelsalam, secrétaire général du Haut Comité pour la Fraternité humaine, manifestent une certaine émotion, et ils le disent. Mme Ngozi Okonjo-Iweala, directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), note la profonde préoccupation du Souverain Pontife face à l’état du monde : la faim en particulier, qui touche 700 millions d’enfants dans le monde. Le cardinal Peter Turkson, chancelier des Académies pontificales des sciences et des sciences sociales, note également l’intérêt du pape pour les situations difficiles, ajoutant qu’un énorme travail reste à faire pour redonner espoir. José Luis Zapatero, ancien Premier ministre espagnol, observe que le monde n’a jamais été aussi déchiré depuis la Seconde Guerre mondiale et qu’une mobilisation générale est urgente pour réévaluer les avantages du multilatéralisme, en redonnant une place centrale aux organismes internationaux tels que comme les Nations Unies. Selon lui, le monde manque aujourd’hui d’hommes et de femmes visionnaires, capables d’œuvrer activement pour la paix. Lui qui a été plusieurs fois à la tête de l’exécutif et de l’Assemblée nationale espagnole, insiste avec force sur le fait qu’il n’y a qu’une seule humanité : « Tous les hommes et toutes les femmes, toutes les religions, tous les pays forment une seule communauté humaine ».
La fraternité humaine comme devoir et défi
Le constat amer d’un monde dans lequel la fraternité humaine constitue un véritable défi est celui dressé par le juge Mohamed Abdelsalam, qui a rencontré le pape François pour la vingtième fois samedi matin. « Relever ce défi est très important »affirme-t-il, se disant inspiré et encouragé à travailler de plus en plus dans cette direction par le Successeur de Pierre. Le Prix Zayed met en lumière à la fois les contextes de pauvreté et de pauvreté « chercheurs de paix », surpasse Patricia Scotland, secrétaire générale du Commonwealth, et démontre à quel point « les gens peuvent faire la différence » s’ils apprennent à travailler ensemble, à se parler, à se connaître. C’est la voie principale vers le respect mutuel, capable de contraster « violence et égoïsme »renchérit de son côté l’ancien président du Sénégal, Macky Sall, qui avoue une certaine fierté d’être membre du jury des valeurs universelles que défend le prix Zayed, à savoir la paix, la justice, la dignité pour tous, car « Personne ne devrait être au-dessus ou en-dessous de la loi »a besoin de Patricia Scotland.
Gagnants précédents
Le Prix Zayed 2025 sera décerné en février prochain. Depuis sa création, il a récompensé onze personnalités ou organisations, dont la Communauté de Sant’Egidio en 2023, Latifa Ibn Ziaten, fondatrice de l’association IMAD contre l’extrémisme en 2021, ou encore la religieuse Nelly Leon Correa, co-fondatrice de la « Femme Fondation « mouvement Debout ».
Le prix porte le nom du Cheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan, fondateur des Émirats arabes unis. Elle a été créée le 4 février 2019 à l’occasion de la rencontre à Abu-Dhabi entre le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmed Al-Tayeb, au cours de laquelle a été signé le Document sur la fraternité humaine. Le Pape et le Grand Imam sont également les deux premiers récipiendaires du Prix Zayed.
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