On retrouve l’ancien ministre de l’Intérieur : il était présent au grand rassemblement de la Renaissance qui a vu Gabriel Attal prendre la direction du parti présidentiel. Faut-il assister à un grand retour ?
Retailleau : ceux qui partent à la chasse perdent leur emploi
« Il a une farouche envie de rester. » Assis à l’une des tables du très raffiné « Méditerranée », restaurant de poissons à quelques pas du palais du Luxembourg, ce sénateur LR proche de Bruno Retailleau ne sait plus vers qui se tourner tant il y a d’arguments à justifier, en à ses yeux, le maintien de son ancien président de groupe à Beauvau. Ce dernier faisant preuve d’une motivation à toute épreuve. Comment pourrait-il en être autrement ? Selon notre interlocuteur, si son aventure ministérielle devait se terminer avec l’arrivée de François Bayrou, le Vendéen ne retrouverait pas sa place de leader de LR à la Chambre haute. Poste qui lui a permis, jusqu’à sa nomination en septembre, de participer aux réunions de l’Elysée et autres réunions de négociation.
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Castaner est-il de retour ?
Ils étaient venus, ils étaient tous là, dimanche, à l’hôtel Pullman Montparnasse à Paris, pour l’élection de Gabriel Attal à la tête de Renaissance. Sur scène à l’issue du conseil national, autour des ministres démissionnaires du gouvernement Barnier ou de la nouvelle présidente du « parlement du parti » Élisabeth Borne, l’ancienne tête du mouvement et ancien ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner. Sa présence est-elle le signe d’un retour en politique pour l’ancien député défait, qui a lancé l’année dernière une société baptisée Villanelle Conseil ? “On m’a tiré la manche pour venir, mais je ne m’occupe plus de politique”, confie-t-il à Paris Match. Mon rôle au port de Marseille est bénévole (il est président du conseil de surveillance, mais aussi président du conseil d’administration des autoroutes et des tunnels du Mont Blanc). Je continue de suivre la politique, mais je ne m’y intéresse plus, c’est fini pour moi. ” Vraiment ? Chaîne en or autour du cou, barbe décolorée et costume gris, « Casta », toujours membre du mouvement, a longuement parlé, notamment avec Élisabeth Borne.
La stratégie incertaine d’Olivier Faure
Mais à quoi joue le chef du PS, un jour déterminé à négocier avec la droite en vue d’un consensus gouvernemental pour les mois à venir, le lendemain bloqué sur la nomination d’un Premier ministre de gauche ? Un baron socialiste noir en est un exemple : « Nous sommes tous aux municipales puisque les listes seront présentées en février 2026 et le 30 septembre 2024 les comptes de financement de campagne seront ouverts. Cela affecte l’équilibre parlementaire et celui du congrès socialiste qui se tiendra avant l’été. Olivier soutient une seule motion et un candidat commun. » Autrement dit, lui-même, malgré la farouche opposition à sa ligne unioniste qui a failli prévaloir lors de son mandat en 2023. « Faure a dit : ‘Venez avec moi et je vous protégerai tous d’une liste LFI-Verts contre les maires socialistes sortants’. A gauche en revanche, tout le monde sait qu’il n’y aura pas d’accord national au premier tour. Marine Tondelier, par exemple, veut Lille [tenue par le PS] et il dira que chaque ville devra conclure son propre accord, qui sera le choix des militants. Personne au PS ne croit donc à la protection d’Olivier Faure. »
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