Qui blâme les chats de la rue des Tulipes ? Dans cette petite impasse du quartier d’Aspé, sept chats ont été retrouvés morts depuis début octobre. L’idée d’un empoisonnement intentionnel est soutenue par les riverains qui oscillent aujourd’hui entre colère, tristesse et peur.
« Le 1er octobre, à 2h30 du matin, un voisin nous a réveillés pour nous prévenir que notre chat était en mauvais état sur le trottoir. Nous sommes immédiatement allés à sa rencontre, il convulsait et bavait et nous ne pouvions rien faire. Notre vétérinaire nous a confirmé qu’il s’agissait d’un empoisonnement.témoigne Romain Ceresero. Il était l’un de nos deux Maine coons et le premier chat à mourir dans le quartier. Nous avons porté plainte mais d’autres chats n’ont pas tardé à subir le même sort. La dernière victime en date est notre deuxième Maine coon, retrouvé mort le 9 décembre..
« Des soupçons mais aucune preuve »
Les soupçons se sont-ils portés sur des ennemis animaux potentiels ? “J’ai déjà eu une altercation avec un habitant de la rue qui m’accusait de faire trop de bruit pendant la journée, en raison de mon activité professionnelle. Est-ce la personne qui voulait se venger ? D’autres habitants soupçonnent un autre voisin mais dans tous les cas nous n’avons aucune preuve.» se désole le jeune homme qui réclame l’arrestation du responsable de ces actes de cruauté… Avant qu’une vendetta ne s’organise dans ce quartier résidentiel.
A l’autre bout de la rue, Séverine Merle a vu les trois chats errants qu’elle nourrissait mourir les uns après les autres. « Le premier et le deuxième sont morts consécutivement, les 3 et 5 octobre. J’avais collé des affiches pour signaler leur disparition avant que les voisins ne les découvrent. L’un avec de la bave aux lèvres et l’autre, plus tard, dans un état de décomposition avancé. Entre--, le cadavre du dernier chat dont je m’occupais a été retrouvé à moitié dévoré par des animaux sauvages et deux autres pensionnaires ont également retrouvé leur chat mort.dit-elle avec difficulté. J’ai adoré ces chatons comme mes propres animaux. Mon mari et moi envisageions de quitter la région mais j’ai refusé pour ne pas abandonner mes chats. Maintenant, j’ai peur parce que j’ai aussi un petit chien et quand nous le sortons la nuit, nous ne voyons pas de boulettes de viande venimeuses qui lui passeraient sous le nez et un autre petit chien a également failli mourir empoisonné dans la rue.
Jusqu’à 5 ans de prison et 75 000e bien
Interrogée par la police, Séverine Merle a également évoqué ses soupçons envers l’un des riverains… Et son manque de preuves.
De son côté, l’enquêteur de la police nationale, référent « maltraitance animale » et responsable de cette affaire, regrette de ne pas avoir reçu « seulement deux plaintes malgré les témoignages, notamment sur les réseaux, faisant état de la mort de sept animaux ». Invitant ainsi les victimes qui ne se sont pas encore manifestées à porter plainte. Car pour l’instant, en l’absence de dénonciation de toutes les infractions possibles, le policier doit prendre l’ampleur du phénomène avec prudence.
Cependant, “Une enquête est en cours et nous prenons cette affaire très au sérieuxsouligne le lieutenant qui rappelle : Les auteurs d’actes de cruauté envers un animal domestique ou sauvage ayant entraîné la mort de l’animal encourent jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 € d’amende.
Related News :