Selon la police new-yorkaise ce jeudi 12 décembre, une blessure au dos qui a « ruiné » la vie du meurtrier présumé de Brian Thompson, aurait pu l’amener à tuer le PDG d’UnitedHealthcare, mercredi 4 décembre.
Une opération du dos qui a « altéré » son quotidien. Lundi 9 décembre, Luigi Mangione, 26 ans, a été inculpé du meurtre de Brian Thompson, patron de UnitedHealthcare, abattu de sang-froid mercredi 4 décembre dans la rue de New York. Ce jeudi 12 décembre, la police américaine a indiqué avoir des pistes sur ce qui aurait pu motiver l’acte de cet ingénieur, fils d’une famille aisée et diplômé d’une université prestigieuse.
“Il semble qu’il ait eu un accident qui l’a amené à subir une opération au dos en juillet 2023 et cette blessure lui a gâché la vie”, a expliqué jeudi 12 décembre à la chaîne NBC New York Joseph Kenny, le chef enquêteur de la police de la ville, le Police de New York.
Sur les réseaux sociaux avant son action, l’homme de 26 ans avait « publié des radiographies de vis insérées dans sa colonne vertébrale. Donc la blessure qu’il a subie a ruiné et altéré sa vie, et c’est ce qui aurait pu l’amener sur cette voie”, a déclaré le policier du NYPD à nos confrères d’outre-Atlantique.
« Rien n’indique » que le suspect était assuré par UnitedHealthcare
Joseph Kenny a déclaré que la police n’avait trouvé « aucune indication » que Luigi Mangione ait jamais été client de l’assurance UnitedHealthcare. Il a notamment laissé entendre que le suspect avait ciblé cette société en raison de son statut de plus grand assureur maladie privé aux États-Unis.
Après cinq jours de traque, Luigi Mangione a été arrêté lundi 9 décembre dans un McDonald’s de la commune rurale d’Altoona, dans l’État de Pennsylvanie. Ses empreintes digitales correspondaient à celles trouvées près de la scène du crime à New York, a déclaré mercredi 11 décembre la chef de la police de New York, Jessica Tisch, citée par ABC. Les douilles retrouvées sur les lieux correspondent également à l’arme que Luigi Mangione possédait au moment de son arrestation, a-t-elle précisé.
Mis en examen pour meurtre, l’ingénieur de 26 ans a contesté, mardi 10 décembre, son transfert devant la justice de l’Etat de New York. Son avocat, Thomas Dickey, a indiqué qu’il plaiderait non coupable. “Je n’ai vu aucune preuve prouvant que c’est lui le tireur”, a ajouté l’avocat de Luigi Mangione.
La police américaine a indiqué que le jeune homme était en possession d’un texte manuscrit de trois pages critiquant le système d’assurance maladie aux Etats-Unis, souvent accusé de privilégier les profits au détriment des soins de santé.
Selon le New York Times, qui cite des sources policières, il transportait un autre carnet dont l’auteur semblait planifier le meurtre.
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