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Air Liquide, Sanofi, EssilorLuxottica… Le dollar s’envole, quels gagnants ?

© Faga Almeida/UCG/Universal Images Group traite Getty Images

– Bourse et dollar

Récemment, l’euro s’est considérablement déprécié par rapport au dollar. Alors qu’à la mi-septembre, lorsque les sondages donnaient Kamala Harris vainqueur, il était proche de 1,12, fin novembre il était proche de 1,04. La raison ? “Le différentiel de taux d’intérêt : avec des taux plus élevés aux États-Unis et plus bas en Europe, les investisseurs rechercheront des performances à l’étranger.», explique Stéphane Deo, Senior Portfolio Manager d’Eleva Capital et chroniqueur Capital. Il s’agit en partie d’un Le commerce de Trumpcar le futur président est perçu comme plus favorable à la croissance et plus favorable à l’inflation, donc avec des taux d’intérêt plus élevés. Résultat, trois ou quatre baisses de taux de la Fed attendues par le marché et disparues en moins de trois mois et donc une hausse du dollar, éviscère l’expert.

Et ce n’est pas tout : si le cher Donald Trump imposait des droits de douane, le dollar devrait s’apprécier. “En fait, un droit de douane est finalement très proche d’une dévaluation : il rend cher le prix des importations, comme si la monnaie avait été dévaluée. Pour compenser, la monnaie réagit normalement en s’appréciant : plus de droits de douane signifie donc un dollar plus fort.», précise Stéphane Déo. La bonne nouvelle ? Cela promeut de nombreuses valeurs européennes. Le marché comprend de nombreuses valeurs très exposées aux Etats-Unis et dont le chiffre d’affaires se fera donc outre-Atlantique. amélioré suite au changement, explique le manager.

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Vous pouvez bénéficier de l’appréciation du dollar en Bourse en achetant des actions françaises et européennes bien choisies.

Certaines de ces valeurs sont tellement exposées qu’elles ont en partie transféré leurs outils de production aux Etats-Unis ou créé des filiales. “Ces derniers bénéficient d’un double avantage. D’une part, puisqu’ils produisent localement, ils seraient à l’abri des droits de douane si la nouvelle administration Trump les augmentait. En revanche, puisqu’ils font des bénéfices aux États-Unis, ils bénéficieront des réductions d’impôt sur les sociétés promises par Trump. Pendant que vous appréciez le force du dollar quand ils rapatrient leurs bénéfices», note Stéphane Déo.

On pourrait donc jouer sur la réévaluation du dollar, mais aussi sur le dynamisme de l’économie américaine, à travers les actions européennes. “Cerise sur le gâteau, la bourse européenne est cotée avec une décote importante par rapport à celle des Etats-Unis. Bien sûr, en Europe, il s’agit presque toujours d’une décote, historiquement de l’ordre de 20 %, mais aujourd’hui on est plus proche des 35 %. Une décote inhabituellement forte qui permet donc de s’exposer aux Etats-Unis à moindre coût», affirme l’expert. On observe même une grande différence d’évaluation pour des dossiers pourtant très similaires. La liste est longue, voici quelques exemples parmi les plus éloquents de différences significatives de PER (capitalisation boursière rapportée aux bénéfices attendus sur les 12 prochains mois, indicateur traditionnel du degré de coût d’une action) : BP et Shell comparés à Chevron ou encore Exxon, British American Tobacco ou Altria contre Philip Morris, Reckitt contre Colgate ou enfin Siemens Energy et GE Vernova.

Sanofi, EssilorLuxottica, Air Liquide, Legrand, Sodexo… Quelles entreprises du CAC 40 sont les plus exposées aux Etats-Unis ?

Si l’on se limite aux valeurs françaises, on peut noter parmi les sociétés cotées les plus exposées aux Etats-Unis les noms suivants : Publicis avec 59% des ventes aux Etats-Unis, Dassault Systèmes avec 52%, Ubisoft 50%, Sanofi 48%, Essilor et Sodexo chacun avec 46 %, Legrand 38 % et Air Liquide 34 %. “Ces titres devraient donc bénéficier dans une large mesure de l’évolution du dollar», selon Stéphane Déo. Et si l’on craint que l’administration Trump ne mette en place des tarifs douaniers particulièrement punitifs contre l’Europe, il convient de noter que les entreprises européennes y ont considérablement accru leur présence. “Parmi les entreprises énumérées ci-dessus, environ un quart de leur effectif est employé aux États-Unis et un peu moins de la moitié de leurs opérations y sont localisées. C’est exactement ce que souhaite le nouveau président : les entreprises étrangères délocalisent leurs activités sur le sol américain» ajoute le gérant.

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Les lecteurs de Momentum, le bulletin d’investissement de Capital, ont pu profiter largement de la hausse du dollar en Bourse

Si la baisse de l’euro face au dollar accroît la compétitivité européenne, on voit en détail que certaines entreprises peuvent bénéficier d’une aubaine grâce à leur forte présence aux Etats-Unis, et comme les valorisations boursières sont particulièrement dépréciées en Europe, il s’agit potentiellement d’une aubaine. proposition attractive, selon l’expert. Momentum, la lettre quotidienne d’investissement premium de Capital, a su anticiper correctement l’envolée du dollar et les conséquences de ce phénomène sur le marché boursier, en faisant des choix gagnants sur les actions des sociétés cotées au CAC 40. En optant pour un abonnement annuel, 5 mois sont gratuits. Pour l’utiliser, cliquez simplement sur le lien ci-dessus dans cet article.

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