News Day FR

le parquet antiterroriste reprend l’enquête sur une maison endommagée par une explosion

Un regain de nationalisme sur l’île de beauté ? Le parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé mercredi à l’AFP avoir repris l’enquête sur l’incendie et l’explosion qui ont endommagé une maison appartenant à des habitants corses à Olmeto (Corse du Sud) dans la nuit de samedi à dimanche.

L’enquête a été ouverte dimanche pour « participation à une association de malfaiteurs correctionnelle terroriste » et « dégradation des biens d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes en relation avec une entreprise terroriste », a précisé le Pnat. “Les investigations sont en cours et couvertes par le secret de l’enquête”, a-t-il souligné.

Plusieurs balises “FLNC” ou “lingua corsa, lingua viva” (Langue corse, langue vivante) ont été relevés sur les murs de la maison, a indiqué dimanche le procureur de la République d’Ajaccio Nicolas Septe, précisant que personne n’avait été blessé.

Les premières constatations ont permis aux démineurs de retrouver une bonbonne de gaz à proximité de la maison, “ce qui pourrait expliquer le phénomène d’explosion de la maison par saturation de l’air de la maison lors de l’incendie”, avait-il ajouté.

Les propriétaires de la maison sont « inconnus de la police. Il s’agirait d’un couple corse qui a toujours vécu là-bas”, selon Nicolas Septe. Se disant « nauséabonde », la mère de la propriétaire de la maison dynamitée, Antoinette Lucchinacci, a dénoncé sur Facebook « cet acte pathétique et lâche » contre une famille où les enfants sont « dans des classes bilingues et parlent corse », appelant « que tous les mouvements nationalistes aient le courage et l’honnêteté de formaliser leurs positions » sur ces faits.

Les deux partis autonomistes ont condamné ces faits « injustifiables », les séparatistes de Core in Fronte ont apporté leur soutien à la famille tout comme le parti indépendantiste de lutte armée Nazione qui voit dans ces faits une possible « manipulation grossière ».

Cet événement intervient au moment où plusieurs manifestations et mouvements de blocage ponctués d’incidents avec la police ont eu lieu récemment en Corse. Plusieurs syndicats étudiants nationalistes protestent contre la décision d’interdire le corse de l’assemblée de l’île sous le slogan « lingua corsa, lingua viva ».

Mi-novembre, la cour administrative d’appel de Marseille a interdit l’usage du corse dans les débats à l’assemblée corse car contraire à la Constitution, au grand désarroi des élus autonomistes corses qui comptent faire appel au Conseil d’Etat.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

Related News :