Par
Mohamed Ben Abderrazek
| il y a 1 heure
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La transition énergétique, tant vantée par les grandes compagnies pétrolières, semble s’essouffler à mesure que ces géants reviennent à leurs racines : l’extraction d’hydrocarbures.
Dans un contexte de demande énergétique croissante, les supermajors comme BP, ExxonMobil ou TotalEnergies revoient leurs stratégies, souvent au détriment de leurs engagements environnementaux. Ce revirement soulève des questions sur la sincérité de leurs promesses de durabilité.
Une stratégie qui change
Depuis plusieurs années, les majors pétrolières affichent des ambitions de transition vers des énergies plus propres. Pourtant, un récent rapport souligne que moins de 5 % de leurs investissements sont consacrés aux énergies renouvelables.
En effet, malgré les annonces d’objectifs de réduction des émissions, la réalité est que les dépenses consacrées à l’exploration et à l’extraction de nouveaux gisements pétroliers continuent d’augmenter. Par exemple, BP a récemment annoncé une augmentation de ses investissements dans les énergies bas carbone tout en maintenant un niveau similaire pour le pétrole et le gaz. Cette dualité dans leur approche fait douter de leur réelle volonté de réduire leur empreinte carbone.
Des engagements en question
Les compagnies pétrolières sont sous pression pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris. Pourtant, ils continuent d’investir massivement dans des projets qui semblent contredire ces engagements. Un rapport Carbon Tracker révèle que ces entreprises n’ont pas modifié significativement leurs pratiques depuis la COP21 en 2015.
Les émissions indirectes, qui représentent la majorité de leur impact environnemental, restent largement ignorées dans leurs stratégies. Paradoxalement, si certaines entreprises annoncent des réductions directes d’émissions, elles ne prennent pas en compte la combustion de leurs produits par les consommateurs.
Une dépendance persistante aux hydrocarbures
Malgré les discours sur la transition énergétique, la réalité économique pousse ces entreprises à privilégier les hydrocarbures. La demande mondiale d’énergie continue d’augmenter et les grandes sociétés semblent incapables ou peu disposées à renoncer à cette Source de revenus lucrative. Les analystes notent qu’une part importante des investissements reste orientée vers l’expansion des capacités d’extraction et de production d’hydrocarbures. Ce choix stratégique met en lumière une contradiction fondamentale : comment concilier croissance économique et respect des engagements climatiques ?
Les supermajors sont confrontés à une période charnière où leurs décisions auront un impact décisif sur l’avenir énergétique mondial. Alors que la pression en faveur d’une transition vers des pratiques plus durables s’intensifie, leur retour aux hydrocarbures pose un grave problème éthique et environnemental. Les investisseurs et le grand public scrutent désormais ces entreprises d’un œil critique, attendant des actions concrètes plutôt que des promesses vides de sens.
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