Belge
Les consommateurs attendent ce moment depuis des années. Surtout après les hausses de prix importantes, dépassant parfois les 10 %, survenues depuis 2020. Ils peuvent enfin se réjouir, car les folles hausses de prix des abonnements Internet, télévision et téléphone devraient cesser. Et pour toujours. La bonne nouvelle est double. Tout d’abord, à partir du 1er novembre, les consommateurs auront la possibilité de choisir leur propre modem ou routeur et ne seront plus obligés d’utiliser celui proposé par le fournisseur. Cela devrait faciliter le passage d’un concurrent à l’autre car vous pourrez entretenir votre équipement. De plus, les coûts d’installation devraient être réduits en conséquence. Cette législation renforce l’initiative lancée avec la procédure « Easy Switch » déjà en vigueur, qui facilite les démarches administratives en cas de changement de fournisseur.
L’arrivée de DIGI
En autorisant leur arrivée, l’objectif du gouvernement belge était de bousculer le marché dominé par le trio Proximus, Telenet/Base et Orange. Une véritable révolution, car ce quasi-monopole n’était pas favorable aux clients. Cela dit, comme l’explique Nicolas Neysen, économiste à HEC Liège, à propos de l’analogie avec le train, « avoir plusieurs opérateurs, c’est comme permettre à plusieurs entreprises de construire des lignes de train les unes à côté des autres tout en se rendant au même endroit. Cela n’a pas de sens.” C’est pourquoi le marché est structuré différemment et qu’à ces trois (bientôt quatre) acteurs s’ajoutent des dizaines de fournisseurs qui louent les infrastructures du premier. Un peu comme si plusieurs compagnies ferroviaires utilisaient les mêmes rails.
La Belgique est encore trop chère
Une plus grande concurrence sur un marché où les entreprises se partagent un gâteau qui a atteint ses limites (seulement 0,61% de la population n’est couverte par aucun opérateur, selon l’institut des télécommunications de l’IBPT) ne peut donc qu’apporter des bénéfices. « Proximus, Telenet, Orange… Tout le monde regarde DIGI avec attention et se prépare à s’adapter. Nous savons que cela perturbera le marché. Il offrira plus de gigaoctets, plus de données et une meilleure vitesse. Cela va mettre la pression sur les trois autres acteurs», annonce Antoine Destrument, spécialiste des télécommunications Selectra, qui propose ses conseils sur la plateforme CallMePower.be. «Jusqu’à présent, le territoire belge n’a jamais été bon marché, notamment parce qu’il est limité par rapport, par exemple, à la France. Il est donc plus difficile d’amortir les coûts et les investissements puisqu’il y a moins de clients potentiels. Cette nouvelle compétition va vraiment faire la différence.”
Comment choisir votre abonnement ?
Avant de discuter du prix, vérifiez la disponibilité de l’offre dans votre région. Même dans les villes, les habitants n’ont pas toujours l’embarras du choix. Même à Bruxelles, où persistent des « monopoles de quartier ». Plus encore, la question est fondamentale dans les zones périurbaines et dans les campagnes. Il reste encore quelques « zones blanches » qui n’ont été investies par aucun opérateur. Et lorsqu’ils sont présents, la qualité du réseau laisse parfois à désirer. Parce que ce n’est pas parce que l’entreprise promet 100 mégabits/seconde que vous l’obtiendrez. Vérifiez ensuite la performance moyenne réelle. Ces informations, pour les lignes fixes et mobiles, sont disponibles pour votre zone géographique via le portail de données de l’IBPT (bipt-data.be).
Et si vous pouviez choisir ? Ce dernier se présente relativement peu pour le téléphone portable, car on n’a pas la main. « La vitesse dépend de la densité de population. Plus il y a de personnes connectées à une antenne, plus celle-ci est lente, explique Olivier Bonaventure, informaticien à l’UCLouvain. C’est pourquoi, lors d’événements comme le festival de Werchter, les opérateurs ajoutent des antennes temporaires. » En revanche, pour le réseau fixe, et donc pour l’Internet domestique, cette question est centrale. La réponse courte serait de dire que la fibre optique, si elle est disponible, est la meilleure option car elle est la plus rapide. Seulement son installation n’est pas si simple. Et surtout : ce n’est pas forcément l’option la plus adaptée pour vous.
Les limites du cuivre
Olivier Bonaventura met en avant trois technologies actuellement actives sur le territoire belge. Tout d’abord, le cuivre de Proximus qui atteint tous les foyers et entreprises du pays. Ce sont des câbles téléphoniques qui permettent des connexions « DSL » (ADSL, VDSL, VDSL 2). Ils pourraient encore suffire à de nombreuses familles puisque la vitesse atteint 100 mégabits par seconde. Cependant, cette technologie commence doucement à atteindre ses limites, notamment pour les familles qui pratiquent la visioconférence simultanée. Mais il a l’avantage d’être le moins cher.
Fibre : le très haut débit à un prix élevé
Deuxièmement, la distribution par câble via un câble coaxial traditionnel. Orange et Telenet utilisent toujours cette technologie qui permet d’atteindre une vitesse de téléchargement de 1 gigabit/seconde, ce qui répond largement à vos besoins en matière de télétravail et de streaming, de jeux en ligne et de mise en ligne de vidéos si vous êtes fan des réseaux sociaux. Selon les formules et leurs tarifs, ce débit peut être limité. Troisièmement, la fibre optique vous permet d’atteindre des vitesses de téléchargement encore plus rapides. Cela représente l’option la plus coûteuse.
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