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après l’explosion d’une lampe à éthanol à Cannes, l’avocat des victimes porte plainte contre la ville

Alors que deux personnes sont toujours dans le coma artificiel après l’incident avec une lampe à éthanol à Cannes, l’avocat des cinq victimes s’exprime. Il dénonce « une accumulation d’erreurs et d’absurdités » et annonce à 3 Côte d’Azur qu’il porte plainte contre le restaurant et la mairie.

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Les victimes de l’incident survenu le 27 novembre dans un restaurant du centre-ville de Cannes devront, pour certaines d’entre elles, en subir des séquelles toute leur vie. « Parmi ces cinq personnes, nous avons deux vies complètement ruinées » confie leur avocat, Maître Jérôme Zuccarelli.

Les deux victimes les plus gravement brûlées sont encore à ce jour dans un coma artificiel, tandis qu’une troisième personne reste hospitalisée. « Tous sont extrêmement choqués par ce qu’ils ont vécu. (…) Trois d’entre eux ont fini comme des flambeaux vivants… »

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Pour ceux qui défendront les cinq victimes, toutes italiennes, des échecs à plusieurs niveaux auraient conduit à cette tragédie. “On connaît les circonstances de l’accident, de nombreuses personnes, une quinzaine, ont été témoins de l’accident.”

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Les deux victimes les plus gravement brûlées sont encore à ce jour dans un coma artificiel, tandis qu’une troisième personne reste hospitalisée.

© Transmis par Me Jérôme Zuccarelli

Les faits se sont déroulés en soirée alors qu’une table de clients italiens dînait dans un restaurant du centre-ville de Cannes. Le groupe a ensuite participé à une conférence. Selon l’avocat, un serveur de l’établissement aurait rechargé la lampe à éthanol alors qu’elle était encore allumée, ce qui aurait déclenché un retour de flamme.

Dans la panique du moment, un liquide enflammé fut projeté sur les convives.

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C’était le chauffage sur la terrasse qui était à l’origine de l’incident ce mercredi 27 novembre au soir.

© Jérémy Crunchant FTV

« Quoi que dise le restaurateur, il est pleinement responsable. Il est responsable de ses employés et peut-être que le serveur n’a pas été correctement formé. Pour l’avocat, la responsabilité du restaurant est irréfutable.

« On ne peut pas recharger ce type de lampe à éthanol à proximité du public. (…) Nous avons donc un restaurateur qui contourne la loi en mettant du chauffage sur une terrasse ouverte, un produit usagé destiné à l’intérieur, et en utilisant ce liquide sans prendre les précautions nécessaires.

La semaine dernière, France 3 Côte d’Azur apprenait que le restaurant était fermé sur décision préfectorale pour une durée de six mois.

Si la responsabilité du restaurant est pointée par lui dans cette affaire, l’avocat précise également porter plainte contre la ville de Cannes. « Nous avons appris qu’il y avait déjà eu des événements de ce type à Cannes. La ville aurait dû prendre les mesures nécessaires » précise-t-il.

Dans la plainte déposée au nom de ses clients, l’avocat précise : « En tant qu’autorité de droit commun de la police spéciale des établissements recevant du public, le Maire est chargé de veiller à l’exécution de la réglementation relative à la protection des risques d’incendie et de panique dans ces établissements. En autorisant « l’installation de tels appareils à éthanol sur une terrasse ouverte d’un restaurant de la ville, la Mairie de Cannes et son Maire ont gravement manqué à leur obligation de sécurité et de prévention ».

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Quelques jours après le drame, la mairie réagissait à France 3 Côte d’Azur : “Le sujet n’est pas celui du procès des terrasses ouvertes ou fermées, ni de la charte cannoise, a confié Karin Topin-Condomitti, directrice générale des services de la ville de Cannes. [Il faut] poser des questions au niveau national sur la sécurisation de cet équipement.

L’avocat des victimes, qui dénonce un « accumulation d’erreurs et d’absurdités » précise qu’un juge d’instruction est désormais chargé de faire la lumière sur cette affaire, ce qui nous est confirmé par le parquet de Grasse.

Contactée suite à la plainte déposée par Maître Jérôme Zuccarelli, la mairie de Cannes n’a pas souhaité réagir. Notre rédaction a également contacté le restaurant et attend une réaction de sa part.

 
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