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Air Liquide reçoit 110 millions d’euros d’aide européenne pour un projet à Anvers

Le projet devrait permettre de produire de l’hydrogène à faible teneur en carbone dans le port belge en utilisant l’ammoniac comme matière première au lieu du gaz naturel fossile qui contribue au réchauffement climatique.

Le groupe français de gaz industriels Air Liquide a reçu 110 millions d’euros d’aide européenne pour un vaste projet de production et de distribution d’hydrogène bas carbone dérivé de l’ammoniac dans le port belge d’Anvers-Bruges, indique mardi un communiqué.

Le projet, baptisé Enhance, est lié à la transition énergétique de l’industrie et du transport lourd : il devrait permettre de produire de l’hydrogène bas carbone dans le port belge en utilisant l’ammoniac comme matière première à la place du gaz naturel fossile qui contribue au réchauffement climatique. L’hydrogène produit facilitera la décarbonation des industries lourdes fortement émettrices de CO2, comme les raffineries de pétrole, la chimie ou le transport routier, maritime ou aérien.

Air Liquide prévoit de construire et d’exploiter une usine de craquage d’ammoniac à Anvers, ainsi qu’un liquéfieur d’hydrogène innovant, grâce à la transformation d’une de ses usines existantes alimentée au gaz naturel. Le groupe n’a pas encore pris de décision définitive d’investissement en la matière.

“Ce financement”, accordé par le Fonds européen d’innovation, “l’un des plus grands programmes mondiaux promouvant des technologies innovantes à faible émission de carbone”, constitue une “étape essentielle vers la décision finale d’investissement”, a-t-il déclaré dans son communiqué de presse, sans donner de date. . .

Réduire les émissions annuelles de CO2 de plus de 300 000 tonnes

L’ammoniac, composé d’hydrogène et d’azote (formule chimique NH3), arrivera par voie maritime au port. Elle viendra de “zones géographiques dotées de sources abondantes d’énergies renouvelables”, précise le communiqué, comme le Maghreb, “ou d’autres sources d’énergies bas carbone” comme les pays du Golfe qui investissent dans des projets de gaz industriels à forte teneur en carbone. . capturer.

La molécule d’hydrogène étant très volatile, elle est très difficile à transporter sur de longues distances. Sous forme d’ammoniac, son transport est plus simple, à condition que les molécules d’ammoniac soient « craquées » à leur arrivée pour restituer l’hydrogène. Remplacer le gaz naturel par de l’ammoniac pour produire de l’hydrogène gazeux et liquide permettrait au projet de réduire les émissions de CO2 de plus de 300 000 tonnes par an, précise Air Liquide.

 
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