Selon la police, le numéro suspect du meurtre du patron d’un géant américain de l’assurance maladie a probablement utilisé un « pistolet fantôme », introuvable et imprimé en 3D.
Une méthode qui donne des frissons dans le dos. Selon des déclarations de la police américaine, rapportées dans les médias, le suspect du meurtre du géant de l’assurance maladie Brian Thompson a utilisé une « arme fantôme ». Luigi Mangione a été arrêté lundi dans un McDonald’s d’Altoona, en Pennsylvanie.
“À l’heure actuelle, les informations que nous recevons d’Altoona indiquent que l’arme semble être un pistolet fantôme, qui aurait été fabriqué à l’aide d’une imprimante 3D et qui pourrait tirer une balle de 9 mm”, a-t-il déclaré. a expliqué le chef des inspecteurs de la police de New York, Joseph Kenny. “Cela sera évidemment clarifié lors de nos tests balistiques.”
Le pistolet fantôme est un nouveau type d’arme qui suscite des inquiétudes aux États-Unis depuis plusieurs années. Il est généralement acheté en kit et peut être facilement assemblé par l’utilisateur en quelques dizaines de minutes. Il s’agit avant tout d’une arme qui n’a pas été fabriquée et assemblée par un fabricant agréé et qui ne possède donc pas de numéro de série. Ces armes ne peuvent donc pas être tracées.
Juridique… dans certains cas
Ces armes sont principalement fabriquées en plastique à l’aide d’imprimantes 3D professionnelles. En 2013, l’Américain Cody Wilson s’est fait connaître en présentant une arme imprimée en 3D. Un seul clou, qui servait de percuteur, était en métal.
Depuis, leur utilisation s’est généralisée. Aux États-Unis, ils ne sont pas nécessairement illégaux, du moment qu’ils sont destinés à un « usage personnel » et qu’ils sont « détectables ».
En clair, les armes imprimées en 3D qui ne contiennent aucune pièce métallique ne sont pas autorisées car elles leur permettent de passer les portiques de sécurité. Il faut aussi compter sur des munitions qui sont métalliques.
D’une manière générale, les détecteurs à rayons X actuels sont toujours capables de détecter des armes, même si celles-ci ne contiennent aucune pièce métallique. En revanche, les pièces détachées seront plus compliquées à localiser.
La prolifération de ces armes – les autorités américaines en ont récupéré environ 45 240 de 2016 à 2021 sur les scènes de crime – a contraint le président Biden à annoncer une nouvelle règle en 2022 : désormais les principales pièces de rechange doivent également porter des numéros de série.
Thomas Leroy Journaliste BFM Affaires
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