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Accusée d’un double homicide et incendie criminel à Douarnenez, la jeune femme reste derrière les barreaux

La chambre de l’instruction a confirmé, ce vendredi 6 décembre 2024, le placement en détention provisoire du jeune entrepreneur de Douarnenez (29) accusé du double homicide et de l’incendie criminel survenu au quartier Kermabon, rue Pen ar Vir.

Pour rappel, le 9 novembre 2024, les gendarmes étaient intervenus après la découverte, devant un immeuble en feu, d’un homme ensanglanté qui présentait des blessures à la poitrine. Cet homme « défavorablement connu » de la justice est décédé quelques minutes plus tard, alors qu’il présentait une quinzaine de coups de couteau et une mâchoire cassée, a-t-on rapporté ce jeudi 5 décembre 2024, lors de l’audience publique de la chambre de l’instruction à l’audience. Cour d’appel de Rennes.

A l’intérieur du logement incendié, le corps calciné du locataire des lieux a été découvert sur un lit médicalisé. De son côté, il a reçu cinq coups de couteau. En bas de l’immeuble, un couteau a été découvert juste au-dessus des fenêtres de l’appartement.

Les voisins ont ensuite déclaré aux gendarmes avoir entendu « des voix fortes » dans la soirée : ils ont identifié « trois personnes différentes dans le domicile », dont « une femme et un homme qui criaient fort ». Les deux victimes avaient été décrites comme des « marginaux et amis » qui « consommaient de la drogue et de l’alcool ». L’homme retrouvé ensanglanté en bas de l’immeuble était également “fortement soupçonné de trafic de drogue”.

Retrouvé à Perpignan neuf jours plus tard

Le 11 novembre 2024, la mère de la jeune femme de 26 ans signale la disparition de sa fille : elle n’a « aucune nouvelle » du jeune entrepreneur, à la tête d’une société de conciergerie à Douarnenez. Elle a expliqué que sa fille était en couple et qu’elle devait “passer la soirée avec Nico”, l’une des deux victimes. Pourtant, en juillet 2023, la jeune femme a été reconnue coupable d’« enlèvement » et de « séquestration » pour des faits qui auraient déjà pu lui valoir une comparution devant une cour d’assises : l’enquête avait été ouverte pour « tentative d’homicide avec torture et actes barbares ».

A défaut de retrouver sa trace, son nom avait été inscrit au Fichier des personnes recherchées (FPR) : des traces de sang avaient été découvertes à son domicile lors d’une perquisition, dans différentes pièces et sur des vêtements.

La jeune femme n’a été retrouvée que le 18 novembre 2024, à Perpignan (Pyrénées-Orientales), avec son compagnon. Ce dernier avait alors expliqué avoir « poignardé Nicolas après une altercation », avec un couteau trouvé « lors de la bagarre », dans la cuisine.

Son compagnon la « blanchit »

Il a ensuite reconnu avoir « également blessé l’autre » avant d’allumer un drapeau dans l’appartement : il est ensuite « sorti rejoindre sa compagne chez elle » et lui « a proposé de partir quelques jours », ce qu’il a accepté « sans poser de questions ». »…

La jeune femme, qui présentait « de nombreux bleus » lors de son interpellation, nie toute participation aux faits : au moment de son interpellation, elle était uniquement « en vacances avec son compagnon ». Elle a expliqué qu’elle était rentrée chez elle vers 23h30 pour sortir ses chiens et qu’elle avait simplement retrouvé son compagnon le lendemain matin pour repartir.

«Monsieur assume l’entière responsabilité et blanchit Madame», a résumé Me Gauthier Rolandin, l’avocat de la jeune femme, pour obtenir la relaxe de cette dernière. Il propose qu’elle soit assignée à résidence sous surveillance électronique (ARSE), au domicile de sa mère et qu’elle « reprenne le travail ».

Mais « l’enquête sur ce double homicide et cet incendie commence », a aussitôt recadré le procureur général. « Il est important d’éviter tout risque de pression sur les témoins et d’empêcher toute consultation avec celui qui assume la responsabilité et l’exonère. » La précédente condamnation de la jeune femme n’est d’ailleurs « pas anodine » et elle était justement « sous probation » au moment des faits. Il a donc demandé la confirmation de son placement en détention provisoire, ce que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a fait ce vendredi 6 décembre 2024.

 
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