Suite aux intempéries survenues du 9 au 10 septembre 2024, en raison d’inondations et de coulées de boue, la commune de Rivière-Pilote a été reconnue en état de catastrophe naturelle par l’arrêté interministériel du 18 novembre 2024, publié au Journal officiel. journal du 3 décembre dernier. Une décision qui satisfait Jean-François Beaunol, le maire de la commune, et qui semble renforcer sa volonté de préparer l’avenir, en matière de prévention des risques.
« Les sinistrés qui détiennent une assurance garantissant leurs biens contre les dégâts dus au feu ou à tout autre dommage peuvent bénéficier d’une couverture catastrophe naturelle »indique le communiqué de la préfecture de Martinique, «ces polices d’assurance sont généralement appelées « multirisques ». Les automobilistes et tous les véhicules automobiles bénéficient de cette assurance, s’ils sont assurés incendie ou dommages..»
Les assurés ont donc jusqu’au 6 janvier 2025 pour déclarer à leur compagnie d’assurance «leurs dommages matériels directs (dommages causés aux bâtiments, marchandises, matériaux, meubles ou récoltes) », poursuit le communiqué. Un délai qui est le même pour »déclarations de pertes d’exploitation postérieures à l’événement, pour les professionnels titulaires d’une garantie ou d’un contrat couvrant les pertes d’exploitation ou de bénéfice.
Jean-François Beaunol, le maire de Rivière-Pilote, a accueilli la publication de cet arrêté avec soulagement et satisfaction.
On salue également la rapidité avec laquelle ce dossier a été traité, il dure généralement deux ans. Dès le lendemain du sinistre, nous avons contacté les services de l’État afin que Rivière-Pilote soit identifiée comme zone touchée par un sinistre naturel. Les commerçants de la ville furent victimes, ils perdirent des stocks et durent entreprendre des travaux d’amélioration. Et il y a eu des victimes à l’intérieur du territoire, à cause de l’écoulement de l’eau. Parce qu’il y a eu beaucoup d’eau, en très peu de -, sur le territoire
Jean-François Beaunol(mayor of Rivière-Pilote)
Un conseiller qui souligne l’importance d’être assuré lorsqu’on vit et travaille dans une municipalité particulièrement soumise à de tels aléas. Et qui montre sa volonté de faire connaître ce décret.
Le message que nous envoyons à la population, c’est qu’il faut absolument être assuré, notamment sur notre territoire. Je ne peux pas garantir aujourd’hui que tous les riverains ou toutes les personnes qui ont été victimes soient assurés, mais nous avons essayé de faire en sorte que chacun ait l’information, que le document d’arrêté de catastrophe naturelle circule, pour qu’il puisse faire intervenir son assurance.
Selon Jean-François Beaunol, la survenue de plus en plus fréquente de ces phénomènes naturels dans d’autres communes du sud nécessite une recherche concertée de moyens d’action.
Aujourd’hui, Rivière-Pilote n’est plus seule à être confrontée à des phénomènes d’inondations. C’est le cas à Sainte-Anne, au Marin, à Saint-Esprit, c’est en partie le cas à Ducos, nous sommes tous confrontés à ce problème. Je vais donc prendre l’initiative de contacter la communauté urbaine (de l’Espace Sud, ndlr) pour qu’elle organise une rencontre entre les différents opérateurs, sur la question de la gestion et de la prévention des inondations.
Le 1er magistrat de la ville Pilote
Au-delà de cet arrêté de catastrophe naturelle, le maire de Rivière-Pilote qualifie l’exposition quasi historique de la municipalité à de tels risques, de véritable priorité de son mandat.
Nous sommes en train de terminer la première phase du PAPI (Programmes d’Action de Prévention des Inondations, ndlr) qui a réuni plusieurs acteurs pour financer une étude globale, afin de protéger notre ville contre les inondations. Nous avons beaucoup contribué, avec nos services, à élaborer les propositions de mesures à prendre pour préserver la ville. Et très prochainement, nous présenterons les orientations choisies, orientations qui ont considérablement évolué et correspondent mieux à la stratégie à mettre en place pour prévenir les inondations à Rivière-Pilote.
Pour mémoire et rappel important, conclut le communiqué de la préfecture, les assurés n’ayant souscrit qu’à la garantie minimale obligatoire, dite responsabilité civile, «ne peut pas bénéficier de la garantie catastrophe naturelle« .
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