Face au changement climatique, au vieillissement de la population, aux impératifs éthiques et, plus généralement, au nouvel esprit du -, l’adaptation est sur toutes les lèvres. Notre monde choqué nous l’impose avec force au quotidien, mais comment affronter les degrés supplémentaires, les années, les tensions sans perdre espoir ?
Scientifiques, chercheurs, personnalités politiques, entrepreneurs, universitaires et représentants de la société civile se réuniront pour présenter des solutions aux changements sociaux et environnementaux qui s’étendent dans divers domaines et qui contribueront à un avenir meilleur.
Futurapolis Planète, l’événement phare dédié à l’innovation technologique, à la transition écologique, à la science et à la recherche se tient à Toulouse dans deux écoles prestigieuses : jeudi 5 décembre à Sciences Po Toulouse pour la soirée d’ouverture, et vendredi 6 décembre et samedi 7 décembre à l’École de Toulouse. d’économie.
Ainsi se termine cette soirée d’ouverture…
Rendez-vous demain à dix heures !
Formez-vous à agir face aux enjeux climatiques
« Il y a un besoin urgent de formation à la transition écologique pour tous ceux capables de prendre des décisions publiques », souligne Catherine Jeandel.
En Occitanie, des programmes innovants associent sciences humaines et non humaines à travers des ateliers, des rencontres avec des chercheurs, des visites de terrain et des mises en œuvre. « C’est du sérieux : 28 heures d’entraînement. Mais nous devons aller plus loin pour que cela ait un réel effet sur la réflexion et les décisions. »
Le défi est particulièrement aigu pour les magistrats, souvent confrontés à des affaires de désobéissance civile liées à l’urgence climatique. « Les jugements varient selon leur perception du danger immédiat, tout en considérant parfois les militants comme de véritables terroristes. Il reste un travail considérable à accomplir pour aligner les questions de justice et d’environnement.
Les 5 principales menaces qui pèsent sur nos océans
1. Réchauffement : L’océan absorbe 93 % de l’excès de chaleur dû aux activités humaines, provoquant des vagues de chaleur marines, la fonte des glaces et une élévation du niveau de la mer (jusqu’à 40 cm d’ici 2100).
2. Acidification : Le CO₂ dissous dans l’eau de mer augmente son acidité, attaquant les coraux et les coquilles et ralentissant la croissance des huîtres.
3. Désoxygénation : Le réchauffement limite les échanges gazeux, privant certaines zones marines de l’oxygène essentiel à la vie sous-marine.
4. Pollution : Le plastique, les métaux lourds, les hydrocarbures et autres déchets étouffent les écosystèmes marins.
5. Surpêche : épuise les ressources marines, menaçant les équilibres écologiques et la sécurité alimentaire.
« Ces résultats font peur, mais ils doivent nous pousser à agir. La lenteur des décisions mondiales représente une menace supplémentaire pour notre avenir collectif », prévient l’océanologue.
LIRE AUSSIComment le plancton lutte-t-il pour survivre ?
feu marin
« Un océan plus chaud est un feu invisible sous la surface », prévient Catherine Jeandel.
Si l’océan absorbe 93 % de l’excès de chaleur dû aux activités humaines, les conséquences sont dramatiques : canicules marines, blanchissement des coraux et destruction massive d’écosystèmes comme les gorgones et les herbiers marins en Méditerranée. En juin 2022, l’eau à Marseille était 6,5°C plus chaude que la moyenne saisonnière. “Les gens courent vers la plage lorsque les océanographes pleurent, car c’est en réalité un désastre.”
Ces bouleversements ne se limitent pas à la faune sous-marine : ils déclenchent également des cyclones et des inondations plus violents.
CO₂ : ennemi et allié de l’océan
« L’ennemi public numéro un de l’océan est le dioxyde de carbone, explique Catherine Jeandel.
En raison des activités humaines, le CO₂ s’accumule dans l’atmosphère et se dissout dans l’eau. Si une partie de ce carbone alimente le plancton, essentiel à la chaîne alimentaire marine, son excès bouleverse les équilibres naturels. « L’océan séquestre le carbone dans les sédiments, un mécanisme vital pour réguler notre climat », ajoute-t-il.
Mais cette absorption massive a un prix : l’acidification des océans, qui fragilise les écosystèmes marins. Pour mieux comprendre ces processus essentiels à la préservation de notre planète, les océanographes doivent analyser les fonds marins, un monde encore largement méconnu. “On dit que nous connaissons mieux la lune que les abysses.”
LIRE AUSSIPlanet Futurapolis – Au bord des océans
C’est l’heure d’une grande interview avec Catherine Jeandel, géochimiste et océanologue…
…présent pour nous parler de l’état des océans.
Le droit de l’Union européenne, “implacable” en matière de justice climatique selon Julien Bétaille
« Lorsqu’il s’agit d’environnement, le droit international est souvent contesté. Mais le droit de l’Union européenne est implacable », explique Julien Bétaille, professeur de droit public.
Grâce à un système juridique fort, avec la Commission européenne comme gardienne des traités, les États sont obligés de respecter leurs engagements. “On le voit : en matière de climat et de biodiversité, les décisions avancent quand la législation européenne est impliquée.”
Un cadre juridique renforce l’efficacité des actions climatiques en favorisant les responsabilités politiques et environnementales des États, selon le professeur de droit public à l’Université Toulouse Capitole
La justice climatique… mais pour qui ?
« Les politiques climatiques ont du mal à impliquer tout le monde. Ils reflètent trop souvent une écologie dominante qui oublie les réalités sociales », souligne Julien Bétaille.
Cet écart entre l’écologie populaire et l’écologie des élites pourrait alimenter le climato-scepticisme. « Nous devons intégrer toutes les classes sociales dans la transition, sinon nous risquons de renforcer la méfiance et de bloquer l’application des politiques nécessaires. »
La justice climatique, l’affaire de tous ?
« Le procès climatique n’est pas le monopole des avocats. C’est un espace de visibilité et de débat public, mais il s’appuie sur un écosystème beaucoup plus large : militants, ONG, médias et même réseaux sociaux », explique Julien Weisbein.
Si cette professionnalisation des ONG renforce leur efficacité, elle peut aussi les éloigner de la réalité quotidienne des populations qu’elles représentent. « Le risque est de tomber dans une écologie dominante, déconnectée de ceux qui subissent la contrainte au quotidien. »
Immédiatement : « La justice climatique sauvera-t-elle le monde ?
Ce sont des pêcheurs à Jakarta, des agriculteurs au Pérou ou au Pakistan, des jeunes souffrant de maladies respiratoires aux Etats-Unis ou en Allemagne. Ils engagent des poursuites judiciaires contre les majors pétrolières, les producteurs de ciment, les producteurs de charbon, leurs villes ou leurs Etats, seuls ou accompagnés d’ONG. Il existe désormais plusieurs milliers de conflits climatiques dans le monde et quelques convictions… Le juge est-il ce héros inattendu qui va sauver la planète ? Qu’est-ce que cela nous apprend sur la division des pouvoirs, sur ces nouvelles formes d’activisme générationnel mais aussi sur l’inaction politique ? Sur le banc des accusés : introduisons le réchauffement climatique !
Escroquer Julien Bétailleprofesseur de droit public à l’Université de Toulouse Capitole, e Julien WeisbeinProfesseur de sciences politiques à Sciences-Po Toulouse, chercheur au Laboratoire de Sciences Sociales du Politique (LaSSP)
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Impliquer les citoyens, c’est bien plus que leur donner la parole
“Donner la parole sans donner les moyens d’éclairer les opinions est un mépris démocratique”, a déclaré Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région Occitanie, appelant à une véritable coopération entre citoyens, politiques et acteurs privés pour relever les défis méditerranéens et européens singuliers. L’Europe « unie dans la diversité ».
Briser les murs entre vous
« Nous nous retrouvons face à un mur : celui de notre impuissance, de nos incompréhensions et parfois de nos idées cloisonnées. »
C’est ce qu’a exprimé Éric Darras, directeur de Sciences Po Toulouse, lors de l’inauguration de Futurapolis Planète, dans le cadre historique de la Manufacture des Tabacs. L’occasion de retracer l’histoire du lieu – entre mémoire de travail et innovation technologique – mais surtout un appel à l’action face aux défis contemporains.
« Il ne suffit pas de produire du savoir : il faut le faire connaître, le faire accepter. Mais, comme le disait Spinoza, il n’y a aucune force intrinsèque dans l’idée véritable. »
L’urgence climatique et sociale nous oblige à aller au-delà de l’estime de soi académique, dit-il. Créer des ponts entre universitaires, journalistes, hommes politiques et société civile est devenu essentiel.
« Nos concitoyens en ont assez de notre insouciance. Nous devons réinventer nos façons de communiquer et de collaborer. Penser ensemble, agir ensemble : telle est l’ambition de ces journées. »
Quelques mots d’ouverture tout de suite…
Eric Darras, directeur de Sciences Po Toulouse, et Nadia Pellefigue, vice-présidente de la Région Occitanie, étaient présents pour inaugurer l’événement.
Bienvenue à tous à cette soirée d’ouverture de la 13ème édition de Futurapolis Planète !
Au programme ce soir :
18h30 Dieu commence Éric Darrasdirecteur de Sciences Po Toulouse, e Nadia Pellefiguevice-président de la Région Occitanie
18h40 La justice climatique sauvera-t-elle le monde ? Avec Julien Bétailleprofesseur de droit public à l’Université de Toulouse Capitole, e Julien WeisbeinProfesseur de sciences politiques à Sciences-Po Toulouse, chercheur au Laboratoire de Sciences Sociales du Politique (LaSSP)
19h20 C’est l’heure du grand entretien avec Catherine Jeandelgéochimiste océanologue
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