Comme trois autres établissements du secteur, l’école primaire Florian de Saint-Ambroix fait partie des écoles ciblées pour intégrer la présence de l’Intelligence Artificielle dans l’enseignement des enseignants à leurs élèves.
Aujourd’hui, l’Intelligence Artificielle s’est démocratisée dans notre société et ne laisse personne indifférent. Entre les craintes que cela suscite chez certains, craignant que les humains ne soient remplacés par des machines dans quelques décennies, et les adeptes du concept qui l’utilisent déjà dans leurs tâches quotidiennes, le sujet intéresse, notamment dans le milieu éducatif.
C’est pourquoi l’IA sera utilisée dans trois écoles de la Communauté de Communes Cèze-Cévennes, dont l’école primaire Florian, située à Saint-Ambroix, commune classée dans le secteur politique de la ville. D’une capacité d’accueil de 146 élèves, elle compte sept classes dont une CLIS (Classe d’inclusion éducative) qui a pour objectif d’accueillir un petit groupe d’enfants présentant le même type de handicap afin de leur permettre de suivre un cursus scolaire régulier.
Ce mercredi, un groupe d’enseignants a participé à une journée de formation à cet outil du présent et du futur, qui apportera une aide supplémentaire à ces enseignants dans le cadre de leurs cours. Il fait partie d’un dispositif appelé TER (Territoire Educatif Rural) Cèze-Cévennes, qui se découpe en cinq axes. « Ce cinquième axe, c’est l’intelligence artificielle au service des enseignants. Nous mettons en place quelque chose de nouveau puisque tout le monde découvre l’Intelligence Artificielle »explique Xavier Blanc, conseiller pédagogique départemental pour l’éducation numérique.
Ainsi, dix enseignants du secteur disposent d’une licence auprès de ChatGPT, pour explorer les possibilités de préparation de leur classe et surtout de différenciation pédagogique, c’est-à-dire de prendre en charge au plus près des élèves qui ont des besoins et des niveaux différents. . « Cela demande aux enseignants d’entreprendre des tâches chronophages, d’adapter les exercices, les textes et leur enseignement »ajoute le conseiller. Environ 200 étudiants sont concernés par ce dispositif expérimental.
Marie-Christine Kaysen, Inspectrice de l’Éducation nationale Conférencière est en charge de toutes les écoles maternelles et élémentaires, entre autres, du secteur Saint-Ambroix. Cette zone connaît des difficultés socio-économiques : « Le rôle de l’école est crucial car c’est l’école qui permet aux élèves de développer des compétences. Je suis très fier et très intéressé par cette expérience, car je crois qu’elle apportera beaucoup aux enseignants, non seulement dans leurs pratiques professionnelles mais aussi dans leur vie personnelle”.
Le DASEN du Gard en mouvement
Christophe Mauny, DASEN du Gard, a participé à cette journée, tout comme le sous-préfet d’Alès Emile Soumbo et Régis Bégorre, directeur académique adjoint des services de l’éducation nationale du Gard. DASEN se réjouit de voir l’IA investir dans ces trois écoles, après avoir signé une convention avec Olivier Martin, président du CC Cèze-Cévennes.
« Il s’agit de les aider grâce à cet outil à libérer du - utile. Elle ne remplace pas l’acte pédagogique qui consiste à construire leur enseignement, à les aider à libérer du - utile pour mieux maîtriser la différenciation pédagogique, et à mieux adapter les contenus qu’ils proposent aux élèves en fonction des consignes qu’ils demandent à cette intelligence artificielle. Ils seront alors absolument plus concernés et plus concentrés sur l’activité des élèves.declares Christophe Mauny.
Cet axe fait partie de tous les objectifs qui sont l’alliance pédagogique avec les parents, l’ouverture culturelle pour l’ambition des élèves, le suivi du parcours scolaire, l’amélioration de la santé par la pratique du sport ou encore la manière de répondre aux besoins psycho-émotionnels. Le fait de s’approprier l’IA permet de ne pas souffrir de cette technologie mais de l’intégrer dans le système éducatif et d’améliorer les compétences des enseignants.
Où en sommes-nous de la situation des enseignants absents ?
« Aujourd’hui, nous préparons déjà la rentrée 2025. Nous lançons cela dans le cadre de discussions bilatérales avec les inspecteurs de l’éducation. L’enjeu est d’abord de faire en sorte que les absences longues soient mieux gérées et réussies, c’est-à-dire celles qui sont anticipées et prévisibles. Nous aurons toujours du mal à résoudre les problèmes d’absence de la journée, ceux qui surviennent le matin même, mais nous essayons de trouver des moyens pour y faire face. manière à ce qu’il y ait un enseignant devant chaque enfant »confides DASEN.
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