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“Si je n’avais pas autant gagné, je n’aurais pas fait toutes les courses de cyclo-cross”, Nicolas David n’en a pas fini avec les sous-bois

Championnats de Bretagne, dimanche à Quimper

J’avais été dans le coin, j’ai passé l’année sans courir sur la route. Je suis resté actif, j’ai continué à m’entraîner, notamment en course à pied. J’ai participé à sept ou huit courses et une petite blessure m’a obligé à remonter sur la moto. J’ai eu le défi de courir le Granfondo (un cyclosport de 177 km, passant par les cols du Tourmalet, de la Hourquette d’Ancizan, d’Aspin, du Tourmalet et du Hautacam, dans les Pyrénées), ce qui m’a donné la motivation pour rester en forme. Il avait été annulé une semaine auparavant. J’ai longtemps hésité, mais j’ai vu qu’il y avait pas mal de cross dans le Finistère et que le championnat de Bretagne c’était à Quimper, chez moi, alors j’ai recommencé.

Avec succès puisque vous cumulez déjà neuf victoires dont le championnat du Finistère…

Je ne pensais pas que je serais aussi bon. J’ai tout gagné quand Tony (Périou) n’était pas là. Je pense que si je n’avais pas gagné autant, je n’aurais pas fait tous les cyclo-cross. Mais je ne le regrette pas. Après, c’est aussi parce que la saison est très courte.

Vous avez décidé de repartir à la dernière minute et vous gagnez presque tout, pourquoi la jeunesse du Finistère n’arrive-t-elle pas à prendre le relais ?

Cela fait déjà trois ou quatre ans que je n’ai pas gagné presque tous les cross du Finistère. Cela semble facile, mais ce n’est pas le cas. Les jeunes, comme Alan Guézingar (VS Quimpérois) ou Robin Prémel (AC Gouesnou), sont au rendez-vous. Il y a aussi le cadet Enzo Conan (VS Scaérois). Il leur manque encore un peu de tout. Quand je leur mets la tête sous l’eau dès le début, j’y suis aussi. Mais ils ne sont pas si loin.

Cette saison est-elle votre dernière ?

J’ai déjà dit que j’arrêtais et je suis toujours là donc je ne sais pas. Je me suis rapidement lancé dans le jeu de course. Je ne vais pas aller tout refaire complètement, notamment la route. Je veux que ça reste un plaisir, localement, de toucher un peu à tout.

Avez-vous peur d’arrêter ?

Oui, un peu. Quand on passe 15 ou 20 ans à faire ça à un bon niveau, quand on fait des sacrifices… C’est dur de tout arrêter. Et je ne pense pas que ce soit bon. Mais je ne voulais pas arrêter parce que j’étais à bout de souffle, plutôt donner la priorité à la vie de famille. J’aime cette adrénaline, j’ai besoin de sport tous les jours.

A Quimper, dimanche, que visez-vous ?

Entre le podium et le top 10, je pense que c’est ma place. Mais je ne vais pas insister là-dessus. J’ai la chance de courir chez moi, avec beaucoup de supporters pour m’encourager. C’est un bonus, ça ne changera pas ma carrière mais je vais tout donner. Un podium, ce serait bien, mais en suis-je capable ?

 
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