Un incendie sur le site du camp Notre-Dame a forcé l’intervention des pompiers de Montréal mercredi, deux jours après un démantèlement partiel qui a laissé des traces dans la métropole.
Publié à 10h32
Mis à jour à 11h20
C’est ce qu’a indiqué en début de journée le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). L’incendie s’est produit dans une tente, non loin de l’intersection des rues Moreau et Notre-Dame.
Un deuxième incident a d’abord été signalé au 911 au coin des rues Davidson et Notre-Dame, dans une poubelle, mais ne s’est finalement pas produit, ont confirmé plus tard les pompiers.
Au passage de La presseDans la matinée, les flammes étaient très visibles près de la tente située dans le premier secteur. Toutefois, les pompiers venaient d’arriver sur les lieux pour maîtriser l’incendie, ce qui a été fait très rapidement, selon la SIM.
Selon nos informations, l’incendie aurait été provoqué par un poêle à fondue qui avait été allumé dans la tente par la personne qui s’y trouvait, avec un liquide inflammable. Des tentes sont actuellement installées sur une quinzaine d’emplacements sur le camping.
Heureusement, personne n’a été blessé lors de cet événement. Le feu ne s’est pas non plus propagé aux autres tentes, aux autres installations ou aux arbres.
Au bureau de la mairesse Valérie Plante, la réaction n’a pas tardé. « Nos inquiétudes concernant les problèmes de sécurité des camps dans l’espace public se sont encore confirmées ce matin. Avec le froid, la santé publique doit œuvrer pour ouvrir rapidement des centres de chaleur et des lieux d’hébergement. […] On ne peut pas risquer de revivre de nouveaux incendies», a déclaré l’attaché de presse, Simon Charron.
Tout cela survient alors que lundi, trois emplacements précis du camp avaient été démantelés, même si les camps étaient dispersés depuis plusieurs mois sur une distance de 3,5 km, le long de la rue Notre-Dame, avec une plus grande concentration près du parc Morgan.
Au petit matin, des manifestants sont venus sur les lieux pour dénoncer avec force ce démantèlement effectué sous la surveillance de l’escouade anti-émeute du SPVM.
Selon le ministère des Transports, deux personnes étaient encore sur place à l’arrivée des équipes chargées de l’opération, les autres ayant déjà quitté les lieux. Une femme vivant au sud de Morgan Park a également refusé de quitter sa tente, mais a ensuite décidé de récupérer certaines de ses affaires.
“Aucune alternative n’est offerte aux personnes qui perdent leurs tentes ce matin, car il n’y a de place nulle part”, a déploré M.e Donald Tremblay, directeur général de la Clinique juridique itinérante (CJI), qui avait réussi à obtenir un sursis à la date de l’expulsion – celle-ci devait initialement avoir lieu le 21 novembre.
Avec Isabelle Dukes La presse
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