Le président de la Bangor Mill Development Commission est convaincu que l’incendie qui a ravagé le site historique de la région acadienne de Clare, en Nouvelle-Écosse, était d’origine criminelle et que le rapport d’enquête contient plusieurs erreurs.
Il n’y a pas eu de travail, il n’y a pas eu d’enquête
déplore Denise Comeau Desautels.
Le moulin historique de Bangordans le sud-ouest de la province, a été ravagé par les flammes dans la nuit du 8 juin. La perte de ce bâtiment du XIXe sièclee siècle a provoqué une onde de choc dans la communauté qui s’était mobilisée et qui avait récolté peu avant 50 000 $ pour le rénover.
Les pompiers se sont rendus au moulin de Bangor vers 4 heures du matin samedi matin.
Photo: Courtesy: Denise Comeau Desautels
La Gendarmerie Royale du Canada (GRC) Meteghan a déclaré à l’époque que rien ne laissait penser que l’incendie était d’origine criminelle ni qu’il était lié à un quelconque incident survenu dans la communauté
.
Denise Comeau Desautels, pour sa part, soutient toujours que l’origine de cet incendie est tout sauf un accident
.
Demandez à n’importe qui dans la communauté, ils vous diront tous que c’est criminel.
Le président de la Commission de Développement du Moulin Bangor rappelle que l’incendie s’est déclaré vers 4 heures du matin, alors que toutes les lumières étaient éteintes. Et puis d’ailleurs, le tableau électrique n’était pas dans le moulin, il était au musée
ajoute-t-elle.
Un rapport d’enquête sur l’incendie comporterait plusieurs lacunes et erreurs, selon Denise Comeau Desautels. Premièrement, il n’est pas précisé qui a rédigé le rapport. Deuxièmement, il dit que la valeur [du bâtiment] était à zéro et on sait que la compagnie d’assurance l’avait évalué à 800 000$
elle énumère.
Selon le rapport, le commissaire des incendies s’est rendu sur les lieux le même jour que l’incendie. Ce qui n’est pas vrai
réfute Denise Comeau Desautels. Nous avons la confirmation qu’il n’y a pas eu d’enquête de ce côté et qu’ils ne sont pas venus sur place
.
Si nous avions mené une enquête, nous aurions pu déterminer la cause et savoir si quelqu’un était impliqué. Mais comme il n’y a pas d’enquête, nous nous retrouvons avec des questions [sans réponse].
Le président de la Bangor Mill Development Commission reconnaît néanmoins qu’une enquête serait difficile à mener puisque des preuves ont probablement été perdues dans l’incendie.
Elle dit avoir envoyé plusieurs lettres au gouvernement de la Nouvelle-Écosse pour comprendre ce qui s’est passé, mais affirme n’avoir pas reçu de réponse. Il y avait une très, très grosse pénurie
elle regrette.
Une enquête toujours en cours
De son côté, le GRC maintient toujours qu’elle ne dispose d’aucune preuve permettant d’établir qu’il s’agit d’un incendie criminel.
Dans le cadre de l’enquête, les agents ont interrogé les voisins pour obtenir des informations et des vidéos de surveillance. Ils ont également lancé un appel au public pour toute nouvelle information susceptible de faire avancer l’enquête.
précise la police dans un communiqué écrit mardi.
Le GRC demande à toute personne ayant des informations sur l’incendie de contacter son service d’incendie local. Meteghan.
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Le moulin de Bangor, une scierie à turbine hydraulique du XIXe siècle, était le dernier moulin de ce type en activité en Amérique du Nord.
Photo : Avec l’aimable autorisation du Musée de la scierie de Bangor
Denise Comeau Desautels, qui est également présidente de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, dit avoir demandé l’aide d’un avocat pour approfondir le dossier. Nous devons faire appel à cela parce que nous voulons plus d’informations. Pourquoi ce rapport est-il complété tel quel ?
se demande-t-elle.
De plus, la communauté acadienne de Claire a toujours l’intention de reconstruire l’ancienne scierie à turbine hydraulique qui avait été transformée en musée. La Bangor Mill Development Commission affirme avoir collecté environ 60 000 $ de dons à cette fin.
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