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le ministère de l’Environnement se veut rassurant

Le ministère de l’Environnement se dit ouvert à la création d’une zone spécifique pour les quartiers situés à proximité d’un ouvrage de protection contre les inondations (OPI), comme une digue, afin d’éviter que ces secteurs soient automatiquement classés en zone à risque élevé ou très élevé d’inondation.

Dans la nouvelle réglementation sur les zones inondables proposée par le gouvernement et qui devrait être adoptée au printemps, l’encadrement des OPI a suscité de nombreuses critiques de la part des communes qui disposent de telles installations sur leur territoire. À Châteauguay, par exemple, 400 résidences sont en zone inondable selon les nouvelles cartes préliminaires, bien qu’elles soient protégées par une digue. Selon ce règlement, les communes devront prouver l’utilité de l’installation.

La Communauté métropolitaine de Montréal, qui représente 82 municipalités du Grand Montréal, recommande au gouvernement de créer une zone distincte pour éviter que les résidences ne se retrouvent en zone à très haut risque pendant un an ou deux avant de basculer en zone faible lorsque l’utilité de la digue sera démontré.

«C’est une recommandation que nous avons trouvée intéressante et que nous évaluons actuellement», a déclaré Jean Bissonnette, sous-ministre adjoint à l’eau et à l’expertise et aux politiques de l’eau. air, lors d’une séance d’information technique pour les médias le 22 novembre. Il a ajouté que le ministère de l’Environnement évalue également ce qu’il peut faire pour aider les municipalités.

Moins de résidences touchées que prévu ?

M. Bissonnette a rappelé que l’objectif de la modernisation de la réglementation sur les zones inondables n’est pas de nuire aux citoyens ou de relocaliser ceux qui sont à risque, « mais d’augmenter leur sécurité et de protéger leurs propriétés tout en protégeant l’environnement.

Il a également souligné que le nombre de logements concernés par les futures cartes des zones inondables pourrait être revu à la baisse. En juin, lors du dépôt du projet de règlement, le gouvernement avait indiqué que 77 000 logements seraient concernés. Le vice-ministre précise toutefois qu’il y aura quand même plusieurs milliers de résidences ajoutées aux zones inondables, puisque plusieurs secteurs n’étaient pas cartographiés auparavant.

Assurance et valeur de la maison

M. Bissonnette se veut rassurant envers les citoyens qui ont des craintes quant à la valeur de leur maison et qui prévoient avoir de la difficulté à obtenir un prêt hypothécaire ou une assurance.

Malgré les inondations, les maisons continuent d’être vendues et achetées. Il a cité Saint-Jean-sur-Richelieu comme exemple où d’importantes inondations ont eu lieu en 2011. « Les maisons ont pris de la valeur », a-t-il souligné. Il a cité une étude d’Ouranos qui concluait que les maisons prennent de la valeur malgré les pertes au fil du -. Ouranos estime entre 4 et 8 % de perte de valeur après l’inondation, mais elle se redresse au bout de 4 à 7 ans.

Quant aux assurances, le ministère de l’Environnement souligne que le gouvernement dispose de programmes d’indemnisation en cas de catastrophes majeures. M. Bissonnette souligne également qu’il peut être intéressant de voir si le contrat d’assurance comprend un avenant pour les inondations.

Auparavant, les zones inondables étaient classées selon des zones de forts courants (zone 0-20 ans) et des zones de faibles courants (zone de récurrence 20-100 ans). Dans le premier cas, cela signifiait qu’il y avait un risque d’inondation de 5 % chaque année tandis que dans le second, cela représentait un risque de 1 %. Dans la nouvelle réglementation, il y aura quatre zones allant de faible à très élevée.

 
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