Par
Thomas Rideau
Publié le
3 décembre 2024 à 17h06
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Vendredi 6 décembre 2024, Stade Diochon de Rouen (Seine-Maritime) va gronder. Un peu plus que d’habitude. C’est bien simple, pour la première fois de l’histoire, Rouen et Quevilly s’affronteront en championnat. Et la rencontre se jouera à huis clos.
Il y a bien eu un précédent, mais c’était en Coupe de France, lors de la pandémie de Covid-19 et les deux équipes ne jouaient pas au même niveau (victoire de Quevilly 1-0).
« Beaucoup d’impatience » mais…
Les deux clubs évoluent désormais dans le même stade et au même niveau (cas unique en France dans les trois premières divisions). Et la rivalité entre les deux équipes, qui n’est pas vraiment à démontrer, semble bien vivante. Il suffisait d’ailleurs de voir la communication du club fond rouge du mois d’août. Ou les différents échanges sur les réseaux sociaux, ou encore dans les tribunes, avec les différents chants de supporters, pour comprendre que oui, ce 6 décembre est un peu différent.
La rivalité historique avec le HACpour le FCR, il semble même passer au second plan tant les tensions sont fortes.
Mais peut-être trop justement au goût du patron du FCR, Iwan Postel. « Il y a une grande impatience autour de ce match. Avec beaucoup de passion, se réjouit-il, pour les supporters.» Il veut maintenant que ce match soit » une fête de foot. Une fête. Que ce match soit vraiment une grande et belle fête. C’est là que nous sommes les plus forts”, dit-il à 76actu.
A-t-il peur des excès ? Des bagarres ? D’autant que le FCR recevra Lille en Coupe de France deux semaines plus tard, et que d’éventuelles sanctions pourraient être compliquées à gérer pour le club.
« Plus nous faisons quelque chose, plus nous retarderons nos projets »
« Moi, je suis une grande gueule. Mais toujours optimiste ! Il ne faut pas tomber dans le piège que certains voudraient nous tendre. Ce match devrait montrer que les supporters du FCR sont chez eux à Diochon. » Mais il prévient : « attention, il faut être très loin de la haine ! La haine n’a pas sa place dans mon projet. Pas de violence, pas d’antisémitisme ! Ils nous attendent au coin de la rue. […] Plus nous faisons quelque chose, plus nous retarderons nos projets. »
En un mot, le président du FCR souhaite que les « supporters, les ultras », se concentrent sur le FCR et oublient un peu QRM. « Soyons intelligents, et ne donnons pas d’importance aux clubs qui ne le méritent pas » (il précise encore qu’il jettera un oeil au parking visiteurs pour voir si QRM « parvient à le remplir »).
La préfecture prend un arrêté et craint des violences
A-t-il reçu des instructions ou des conseils de la fédération de Football ou des services de l’Etat ? Il nous assure que non. Mais la préfecture note tout de même qu’elle accordera une certaine attention au bon déroulement de l’événement. Un arrêté a également été émis.
« D’une manière générale, les services de l’État restent très vigilant face aux rencontres impliquant le Football Club de Rouen (FCR), classées à risque par la DNLH (Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme) compte tenu des nombreux débordements et incidents constatés. »
Les comportements violents n’ont pas plus de place dans les matches du FC Rouen que dans ceux des autres clubs. Les services de l’État veilleront à ce que rien ne soit oublié.
Par ailleurs, la préfecture rappelle que violences commises “à l’égard des autres supporters ou de la police”, a contraint l’administration à interdire l’accès au stade à neuf supporters du FCR pour six mois.
La rencontre entre le FCR et Quevilly ne fera donc pas exception. L’arrêté préfectoral pris permettra à unélément de sécurité important de la police nationale « pour protéger les supporters et assurer la sécurité du public autour du stade ».
200 supporters du QRM attendus
Les supporters des deux clubs ont été prévenus. D’autant que le préfet a contacté la Fédération française de football (FFF), afin que d’éventuels nouveaux incidents fassent “l’objet de réponses fermes et immédiates à chaque niveau”.
Dans le décret pris, on peut noter qu’il est « interdit à toute personne se réclamant supporter du club Quevilly Rouen Métropole ou se comportant comme telle de manière ostentatoire d’accéder au stade Robert-Diochon de Petit-Quevilly et de conduire ou se garer sur la voie publique » à proximité du stade s’ils ne sont pas en possession d’un ticket.
En tout, 200 Quevillais sont attendus pour le match. Ce dernier arrivera escorté par la police.
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