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«Il savait ce qu’il faisait»… Gendarme ou anciens amis, personne ne croit Ludovic Bertin

A la cour d’assises de l’Isère,

Quelles ont été les motivations de Ludovic Bertin lorsqu’il a rencontré Victorine Dartois ce soir du 26 septembre 2020 ? Si l’accusé, jugé jusqu’à la fin de la semaine pour le meurtre de l’étudiant en 2020, persiste à dire qu’il est sorti de la maison pour faire un jogging et a heurté par hasard la jeune femme – qui l’aurait insulté -, aucun témoin ne le croit. Surtout ses anciens amis, persuadés qu'”il était parti à la recherche d’une proie”.

« Il était gros, ballonné, il ne courait jamais », se souvient Amine*. Imaginer l’accusé faire de petits pas le laisse, pour le moins, dubitatif. «C’était un prétexte», dit-il. Vous ne faites pas de jogging si vous avez bu de l’alcool et pris de la coca. » Yvan*, tremblant à la barre, est également sceptique. Bertin s’était arrêté chez lui quelques heures plus tôt pour boire “une bière et demie” et sniffer une ligne de cocaïne.

« Dans son cerveau, les choses ne vont pas bien »

« Le voyiez-vous souvent faire du jogging ? » interroge Valérie Blain, présidente du tribunal. “Non, pas du tout”, dit-il en secouant nerveusement les jambes. Il donne l’impression qu’il a agi sous l’influence de l’alcool et de drogues, mais il en a fait autant que moi. Dans son cerveau, ça ne va pas bien. » « Était-il défoncé lorsqu’il a quitté votre maison ? » » Là aussi le témoin est catégorique : « Non, pas du tout. Il était calme. Pour moi, il savait ce qu’il faisait.

Appelée à témoigner ce mardi, la gendarmerie Stéphanie Le Maout, experte en sciences du comportement, est également catégorique. « L’acte de l’accusé était motivé par une intention sexuelle », indique-t-il. Il n’y a aucun doute. La présence d’une victime « nue ou à moitié nue » est l’un des six « indices permettant de qualifier un meurtre d’homicide sexuel ». Et lors de sa garde à vue devant les gendarmes, Ludovic Bertin a effectivement pris la peine de justifier le fait que le corps de Victorine ne portait plus de pantalon.

« Peur de perdre le respect » des autres

“Il a dit à l’époque : ‘Je comprends d’où tu viens, mais je ne vais pas ressembler à un violeur'”, raconte l’expert. “Très obsédé par l’image qu’il pouvait donner de lui-même” et par la “peur de perdre l’estime” des autres et de lui-même, l’accusé “n’était pas capable de reconnaître les véritables raisons de ses actes”, souligne le gendarme. . Toutefois, précise-t-il, il ne sait pas si l’étudiante a été violée ou si Ludovic Bertin a tenté de le faire, avant de changer d’avis.

« L’étranglement est-il courant lors d’un homicide sexuel ? » demande le président du tribunal. “Oui, la victime est souvent étranglée ou étouffée”, répond l’experte complétant ainsi son témoignage. Ludovic Bertin sera entendu sur les faits mercredi matin. Il risque la prison à vie.

 
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