Il n’y a plus grand monde qui le défende. Après l’éviction surprise de Carlos Tavares ce dimanche 1er décembre, on repense à tous les mauvais côtés du « psychopathe de la performance » à la tête de Stellantis. Sous son règne, les prix des voitures ont grimpé en flèche, les fournisseurs et les concessionnaires ont été harcelés et des milliers d’emplois ont été supprimés en France. Alors, bon débarras ? Malgré ses méthodes musclées, on peut dire que le directeur général avait au moins un avantage au sein d’un groupe dispersé aux quatre coins du monde avec ses 14 marques automobiles : c’était un patron lié à la France.
Carlos Tavares est peut-être né au Portugal, mais il est un pur produit de l’automobile française. Diplômé de Centrale Paris, l’ingénieur a fait toute sa carrière chez les constructeurs français : d’abord chez Renault puis chez PSA, avant d’orchestrer la fusion entre PSA et FCA pour former Stellantis, la maison mère de Peugeot, Citroën, DS, Fiat, Jeep… En Dans sa chasse aux coûts impitoyables, Carlos Tavares a préféré réduire les usines plutôt que de les fermer. « Il a vraiment rendu la vie difficile aux équipes mais il essayait de conserver un ancrage assez important en France », concède Benoît Vernier, délégué syndical central à la CFDT chez Stellantis. « Que le futur patron soit américain, italien ou brésilien, nous souhaitons qu’il entretienne un esprit d’équilibre entre toutes les zones géographiques », encourage le syndicaliste.
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