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Il y a 25 ans à Dijon, l’explosion d’un immeuble de l’avenue Eiffel faisait 11 morts

Dans la nuit du 3 au 4 décembre 1999, un drame mémorable s’est produit au 145 avenue Eiffel à Dijon. Une explosion de gaz qui a fait 11 morts. La plus jeune des victimes, deux filles, avait 6 et 8 ans, l’aînée avait 71 ans. Parmi elles se trouvait également un groupe de quatre amis réunis pour une fête d’anniversaire. Ce soir-là, vers 23h45, l’explosion fut si puissante que le petit bâtiment, littéralement emporté, s’effondra sur lui-même, et en quelques secondes une montagne de décombres prit sa place. La recherche durera toute la nuit.

Le travail délicat des pompiers

Les pompiers, les uns après les autres, retirent soigneusement les décombres. Dimanche vers 8 heures du matin, les corps des deux jeunes filles ont été retirés des décombres. Il y aura 9 victimes supplémentaires incluses Forêt Fanny19 ans. J’étais dans ce bâtiment pour la fête d’anniversaire d’un ami. Silvia Foresta sa mère avait longtemps espéré en vain ce soir-là. « Nous sommes restés toute la nuit avec mon mari à observer le travail des pompiers qui enlevaient délicatement pierre après pierre avec leurs pelles. On s’est dit : ce n’est pas possible s’il y a des gens en dessous.”.

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Écrasé sous un tas de décombres

Sylvie se souvient qu’avec le frère de Serge, l’ami qui organisait la fête d’anniversaire ce soir-là, elle avait décidé de sonner sur les téléphones portables des personnes disparues. « Parce que nous ne savions pas s’ils étaient là ou s’ils étaient allés à la discothèque. Quand on a entendu les téléphones sonner, les chiens se sont précipités mais il n’y avait plus d’espoir, ils ont fini écrasés sous un tas de pierres.” il rembobine la cassette, un sanglot dans la voix. L’enquête démontrera la responsabilité des fragiles conduites de gaz en fonte grise utilisées à l’époque par GDF.

Une longue bataille juridique

Silvia Forestamême le président de l’association de victimes “145 avenue Eiffel” s’est battu pour obtenir l’interdiction de ce matériel. “C’était en appel en 2006 et c’est la première fois qu’une entreprise comme GDF est reconnue responsable et coupable d’homicide involontaire” elle se souvient. C’est un maître Arnaud Brultet l’avocat de l’association qui a gagné la bataille judiciaire au nom des victimes. “Nous avons gagné et quand je dis ‘nous’, c’est parce que c’est une lutte commune parce que je voudrais rendre hommage à Mme Forest qui a perdu sa fille dans cet accident mais qui s’est battue pendant des années pour que l’on interdise au travailleur du gaz d’utiliser ces tuyaux fragiles”. Sept ans après le drame, GDF a alors été reconnu coupable de « meurtre et blessures par négligence » et condamné à une amende de 200 mille euros.

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