Un important incendie s’est déclaré dans la nuit de lundi à mardi dans un squat de la commune de Caluire-et-Cuire, en périphérie de Lyon, faisant un mort et quatre blessés, dont deux graves.
Ils n’ont eu d’autre choix que de sauter par la fenêtre pour échapper aux flammes. Deux individus ont été soignés en état d’urgence absolue par les pompiers qui intervenaient sur l’incendie d’un immeuble squatté à Caluire-et-Cuire dans la nuit de lundi à mardi, selon plusieurs sources concordantes. Deux autres résidents de cet immeuble, situé rue Pierre Brunnier au sommet de la montée de la Boucle, ont été plus légèrement blessés.
Les recherches se poursuivent depuis le milieu de la nuit avec plusieurs personnes portées disparues. Des opérations délicates en raison de l’état du bâtiment dont la structure menace de s’effondrer, tandis que les étages ont cédé dans l’incendie. Ce mardi après-midi, la ville de Lyon, propriétaire de l’immeuble, a annoncé le décès d’une personne retrouvée dans les décombres.
Près de 140 pompiers et une quarantaine d’engins se sont relayés en pleine nuit à Lyon pour éteindre l’incendie pendant deux heures et demie. Un important dispositif de sécurité avait été mis en place par la vingtaine de policiers intervenus sur place. « Le préfet délégué à la défense et à la sécurité, Antoine Guérin, s’est rendu sur place aux côtés des élus de la mairie de Caluire-et-Cuire pour faire le point sur les opérations de secours »Les services de l’Etat ont été précisés en début de journée. Il est interdit aux résidents de rentrer leurs affaires à l’intérieur. « Même les pompiers y ont laissé du matériel » confie une Source proche du dossier.
Un bâtiment connu pour sa vétusté
Le bâtiment, ancien internat appartenant à la ville de Lyon, était occupé depuis un an par d’anciens résidents du squat des Pyramides, évacué à l’automne 2023. Mururé depuis plusieurs années, il a été lourdement endommagé. Depuis, environ 90 personnes, dont une grande majorité d’hommes célibataires, y vivaient. Selon nos informations, la ville de Caluire et la préfecture du Rhône avaient alerté sur la vétusté du bâtiment, construit en pisé, sorte de torchis de terre crue caractéristique de la région lyonnaise. Des défauts d’installation électrique ont également été signalés.
La ville de Lyon avait porté plainte contre son ouverture, par le collectif Intersquat, mais n’avait pas demandé son évacuation. « La responsabilité pénale du maire de Lyon est donc ici engagée »s’en est pris à l’opposition de droite dans la ville, regrettant un drame « prévisible compte tenu de l’état du bâtiment ». La mairie de Lyon n’a pas encore réagi à ces propos. Le bâtiment avait également fait l’objet d’un arrêté d’interdiction de la commune de Caluire, repoussé par la justice administrative il y a quelques semaines.
Un bus TCL réquisitionné pour évacuer les habitants
La municipalité dit également avoir alerté le président de la métropole de Lyon, chargé des arrêtés de danger. Demandé par Le Figarol’entourage du président de la communauté assure que « les conditions légales pour un ordre de danger imminent n’étaient pas remplies sur ce site ». Les travaux d’électricité devaient être réalisés par la ville de Lyon, propriétaire des lieux, selon plusieurs sources concordantes.
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Au total, 47 autres personnes ont été soignées et examinées par les secours. Ils ont été transportés vers un centre de la Croix-Rouge à l’aide d’un bus TCL réquisitionné pour l’occasion. Une cellule d’urgence médico-psychologique a été activée.
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