L’armée russe a avancé de plus de 725 km2 en territoire ukrainien au cours du mois de novembre, soit son plus grand gain territorial en un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de la guerre, selon une analyse de l’AFP, ce lundi 2 décembre, à partir des données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).
Sur tout le mois de novembre, les forces russes ont ainsi gagné l’équivalent de la superficie de Singapour, soit plus de terres que durant le mois d’octobre (610 km2), ce qui marquait déjà une avancée sans précédent depuis plus de deux ans et demi. , notamment dans l’est de l’Ukraine, près de la ville de Pokrovsk.
La région de Donetsk, dans laquelle se situe cet important carrefour ferroviaire et routier, concentre à elle seule près de 90 % des avancées russes en novembre (629 km2). L’armée ukrainienne en contrôle désormais moins d’un tiers, contre plus de 40 % au 1er janvier 2024.
Les forces de Moscou ont revendiqué de nombreuses villes au sud et à l’est de Pokrovsk ces dernières semaines et se sont rapprochées à moins de 5 kilomètres de celle-ci.
L’avancée des troupes du Kremlin s’est accélérée depuis la fin du printemps. En incluant le mois de novembre, elles ont augmenté sur plus de 3 500 km2 en 2024, soit six fois plus que sur l’ensemble de l’année 2023.
La dernière fois que la Russie a réalisé des gains plus importants sur le territoire ukrainien en si peu de -, c’était en mars 2022 (45 426 km2), lorsque ses opérations se sont étendues au nord du pays jusqu’aux portes de Kiev, dans une phase du conflit où la ligne de front était beaucoup plus mobile.
Depuis le début de la guerre, le 24 février 2022, la Russie s’était emparée, au 30 novembre, de 68 050 km2 du territoire ukrainien. Avec la Crimée, annexée en 2014, et les territoires du Donbass contrôlés par les séparatistes avant l’offensive russe, Moscou contrôle aujourd’hui 18,4 % du territoire ukrainien. le territoire de l’Ukraine avant 2014.
Les calculs de l’AFP sont effectués à partir de fichiers communiqués quotidiennement par l’ISW, qui s’appuie sur des informations publiques diffusées par les deux camps, et sur l’analyse d’images satellites.
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