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c’est en Slovaquie qu’elle deviendra vétérinaire

A Villars-en-Azois où elle a grandi, Alexane Blin était passionnée par les animaux. A Châteauvillain, puis à Chaumont, la jeune fille studieuse et solitaire bûche, et encore. La voici à Kosice, en Slovaquie, pour devenir vétérinaire. Entouré d’amis et épanoui.

« Dès l’âge de 5 ans, Alexane a toujours eu envie de s’occuper de nos chats, de nos chiens, moutons, poules et lapins. » Si Sabine Blin voit sa fille grandir au milieu des animaux, elle sait qu’elle a une deuxième passion : la lecture et les études. Alexane est particulièrement studieuse. Après être passée par le collège de Châteauvillain, puis le lycée Charles De Gaulle à Chaumont, la voici en Préparatoire Biologie Chimie Physique Sciences et Vie de la Terre à Amilly près de Montargis (Loiret). Pas de place pour le clubbing ou le shopping dans son emploi du - : Alexane veut devenir vétérinaire. C’est chez l’un d’eux qu’elle avait déjà insisté pour faire son stage de 3ème année.e dans le secteur de Bar-sur-Aube. Elle sera autorisée à assister à l’opération de son chat, qui est gravement malade et mourra dans ses bras.

Détermination

« Depuis ces deux années très intenses de Prépa, Alexane a complètement changé, jusque dans sa manière de s’exprimer. Elle est moins timide, moins émotive – elle pleurait pour tout et pour rien – et elle s’est fait un groupe d’amis. La jeune fille concourt aux concours d’entrée aux écoles « vétérinaires » en même - qu’à ceux des « grandes écoles » d’ingénieurs. Elle a été admise aux oraux de certains de ces derniers, mais ne s’y est pas présentée : elle a échoué aux premiers qui, en , n’ouvrent leurs portes qu’aux 140 « meilleurs ». Elle peut tenter d’entrer dans une école belge… sachant qu'”une autre sélection” aura lieu dans 2e année. Avec trois camarades de classe, Alexane passe un examen pour obtenir son diplôme dans un établissement… slovaque. Les tests se déroulent en anglais, sur Internet. Trois des jeunes de « la bande des quatre » sont admis, direction la Slovaquie, c’est aussi simple que ça… La rentrée scolaire a eu lieu le 12 septembre. En attendant que leur ami « prenne une année supplémentaire » de son diplôme pour réussir le concours et les rejoindre, les trois demoiselles s’installent dans « un bel appartement meublé, rénové ». Dans l’école slovaque, la moitié des 80 élèves sont français.

Des étudiants français avec les diplômes qui leur ont été remis après avoir « prêté serment ».

“Fais-moi confiance”

«Faites-moi confiance», dit Alexane à ses parents. Pour son anniversaire, ses amies sont venues convaincre ses parents qu’ils avaient tous la tête sur les épaules. À toutes les questions qu’ils posaient, ils avaient une réponse rassurante. « Notre fille n’a jamais été compliquée. À 18 ans, elle travaillait pendant ses vacances – vendanges, blanchisserie dans une maison de retraite. Bref, les parents se retrouvent à porter les bagages du trio en Slovaquie. Alexane a dû contracter un emprunt : son école coûte 9 000 € par an. « Ce n’est pas possible qu’elle envisage d’acheter une voiture… » : c’est que la jeune femme – avec le soutien de ses parents – en a « pris » une pendant six ans à ce prix… « Sans avoir droit à aucune subvention car elle n’a pas pris la voiture ». Parcours Erasmus. Sabine a frappé à toutes les portes : le cas d’Alexane ne lui donnait droit à aucune aide concrète. La famille donne donc un énorme coup de pouce financier, en pensant à ceux qui en sont absolument incapables. C’est le seul inconvénient. En effet, Alexane continue de travailler dur, réussissant les examens qui jalonnent son enseignement en anglais… et depuis peu, en slovaque, elle a pris confiance en elle, s’épanouit et raconte presque chaque jour à Sabine son quotidien. Elle souhaite devenir vétérinaire pour les animaux de ferme, en voyageant dans les fermes.

Fabienne Ausserre with Paulette Blin

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