Après être restée stagnante pendant des années, l’enquête a connu une véritable accélération. Un homme soupçonné du meurtre d’une jeune fille de 15 ans en 1988 et de celui d’une femme de 40 ans en 2000 dans l’Isère a été inculpé et placé en garde à vue lundi, a indiqué le parquet de Nanterre à l’AFP.
Le suspect “a été présenté aujourd’hui devant le juge d’instruction, qui l’a mis en examen” pour les deux meurtres, a indiqué le procureur. “Il a ensuite été placé en garde à vue par un juge des libertés et de la détention de Nanterre”, a ajouté le parquet.
Identifié par son ADN
Cet homme d’une soixantaine d’années a été interpellé et placé en garde à vue la semaine dernière dans les locaux de la gendarmerie de Grenoble après avoir été identifié grâce à son ADN.
Sa garde à vue a été révoquée vendredi matin. Il a ensuite été présenté devant un juge des libertés et de la détention du tribunal judiciaire de Dijon, qui l’a placé en détention, dans l’attente de son transfert à Nanterre.
« Disparu de l’Isère »
Il est soupçonné d’être impliqué dans le meurtre de Leïla Afif, tuée en 2000 à La Verpillière, et dans celui de Nathalie Boyer, 15 ans, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin-Fallavier.
Le Centre des crimes en série ou non résolus («cold cases») de Nanterre, créé en 2022, a relancé ces deux procédures, désormais combinées. Nathalie Boyer fait partie des victimes du dossier “disparus de l’Isère” qui concerne neuf disparitions ou meurtres d’enfants dans le département entre 1983 et 1996.
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