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un maire prend place sur Airbnb

La location Airbnb a fini par exaspérer les copropriétaires d’un logement, qui ont porté l’affaire en justice. Les esprits trop festifs occupant un appartement posaient problème.

Il y avait trop de fêtes dans l’appartement, des gens qui allaient et venaient de l’extérieur de la résidence, le syndic a donc intenté une action en justice pour faire cesser l’activité Airbnb/Booking menée par l’un des copropriétaires. Actuellement en Asie il loue occasionnellement son appartement via des plateformes, mais la cohabitation avec les occupants d’autres appartements est devenue impossible.

Devant le juge unique du Tribunal de Paix le 27 novembre, l’avocat du copropriétaire a fait valoir que la location serait illégale au regard du règlement du logement, qui interdit toute exploitation commerciale, “ce qui serait clairement le cas” “d’une activité illégale du copropriétaire”. « grâce à son affiliation avec Airbnb/Booking ».

Cette activité provoquerait « des débordements et des nuisances, constitués du bruit incessant des visiteurs déambulant dans l’immeuble, des accès non autorisés aux garages ouverts, des claquements intempestifs de portes, etc., provoquant des troubles du sommeil mais aussi le constat de dégradations dans les parties communes, comme ainsi que la présence de mégots de cigarettes sur différents balcons.

Au mois de mars, la police a dû intervenir pour calmer les esprits trop festifs qui occupaient les lieux, alors que les nombreuses avertissements, suite aux épisodes répétés, n’ont eu aucun effet. Les recourants se réfèrent principalement à l’article 544 du code civil, qui dispose que « la propriété est le droit de jouir et de disposer des choses, à condition qu’il n’en soit pas fait un usage interdit par les lois ou règlements, ou qui perturbe excessivement les inconvénients normaux. du quartier, bouleversant l’équilibre entre droits équivalents.

Mégots et excréments

Les appelants accusent les visiteurs d’avoir fait du bruit, jour et nuit, avec leurs bagages, d’avoir organisé des fêtes, des disputes et des claquements de portes, d’avoir eu avec eux des chiens qui auraient fait leurs affaires un peu partout, y compris dans les zones communales.

Le dossier contient des photographies montrant des mégots de cigarettes au sol, ainsi que des excréments sur un tapis, dont l’origine semble être celle des occupants de l’appartement en question.

Lors de l’assemblée générale ordinaire des copropriétaires en mai dernier, le liquidateur a été chargé de charger le cabinet Gross et Associés d’engager des poursuites judiciaires contre le copropriétaire fautif.

La demande du liquidateur consiste à ordonner la cessation des désagréments occasionnés par les locations de la résidence à des tiers, sous peine d’une amende de 100 euros par jour jusqu’à cessation complète des nuisances. A l’appui de sa demande, l’avocat du liquidateur a produit des documents certifiant la présence des publicités sur différentes plateformes en juillet 2024, estimant que l’activité était toujours en cours. Il n’a toutefois pas pu préciser les modalités d’application de la peine et a évoqué la prudence de la justice.

L’avocat demande également que le propriétaire soit condamné à une indemnisation pour préjudice moral de 5 000 euros au syndicat et aux deux autres copropriétaires impliqués dans la procédure, de 2 500 euros chacun.

Dommage moral reconnu

Le propriétaire de l’appartement en question, qui se trouve toujours en Asie, a désigné ses parents pour le représenter à l’audience. Ce dernier a atténué les critiques, citant une seule intervention policière et précisant que l’appartement serait la résidence principale du fils.

Ils ont fermement contesté les accusations formulées, qui étaient « malveillantes et infondées », comme l’indique le jugement. L’appartement n’était loué que le week-end et il n’y aurait pas d’occupation régulière par des tiers.

De plus, selon les parents, l’appartement serait vide et inoccupé, et les annonces auraient été retirées des quais. Ils rappellent que les mêmes règles de copropriété garantiraient à chaque copropriétaire la libre jouissance de ses locaux privés et estiment que la location de l’appartement sur lesdites plateformes ne correspondrait pas à une activité commerciale, tout en reconnaissant que des factures auraient été émises, TVA incluse.

Dans son arrêt, le tribunal a déclaré la demande du requérant fondée sur le fondement de l’article 544 du code civil, relatif aux troubles de voisinage.

Toutefois, s’agissant de la demande visant à faire cesser ces troubles sous peine d’amende de 100 euros par jour, le tribunal l’a déclarée infondée, car il n’a pas été précisé si la sanction devait sanctionner le maintien du loyer des annonces ou la présence d’étrangers dans le bâtiment.

Le Tribunal a finalement accordé l’indemnisation du préjudice moral le plus important, à hauteur de 1.000 euros pour la copropriété et 500 euros à chaque fois pour les deux autres voisins.

 
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