l’essentiel
Le match de basket en Division départementale 2, Mende – Rodez III, disputé vendredi 29 novembre, a été émaillé d’incidents. Alors que la partie était terminée (85-60) et qu’il restait moins de quinze secondes à jouer, les cris d’un joueur lozérien ont provoqué une forte tension sur le terrain, amenant l’arbitre à distribuer quatre fautes disqualifiantes. Une première cette saison pour la commission Aveyron-Lozère, qui, ne disposant plus de sa propre commission de discipline, a transmis le dossier à la ligue Occitanie.
Mais que s’est-il passé exactement ce soir-là, alors que le match se déroulait normalement jusque-là, dans le petit gymnase du lycée Chaptal, BC Mendois ? Dans les images captées à ce moment précis et que nous avons obtenues, on peut entendre un joueur local être l’auteur de cris en pleine partie, alors qu’il était en défense.
“Nous ne pouvons pas laisser tomber ça.”
Renouvelant ensuite ces mêmes cris, ajoutant ses bras levés de manière arrondie « Ce sont des cris de gorille. C’est clairement du racisme. Nous ne pouvons pas laisser passer cela », indique le président ruthène Xavier Alric.
Face aux faits, ses joueurs n’ont pas pu retenir leur colère, sans toutefois que l’altercation collective ne se transforme en bagarres. S’ensuit cependant un moment d’hésitation pour lequel l’homme en noir commet quatre fautes disqualifiantes, deux de chaque côté.
«Cri de guerre des clubs»
Des insultes racistes que réfute le président du joueur en question, Arno Jannarelly. “Il y a eu une mauvaise interprétation de ses cris”, a-t-il déclaré. Alors que l’écart se faisait, notre joueur a voulu reproduire le cri de guerre du club, à l’image de ce qui se fait avant les matches ou avant chaque reprise par de nombreuses équipes : « BCM ahou, ahou, ahou ». Ce ne sont pas des cris de singe, mais des aboiements. » Le logo du club affiche également un loup.
Un tel chambrage peut être pratiqué assez souvent pour lui. Et il argumente : « Au final, certains joueurs de Rodez sont quand même restés après le match 40 minutes. » Pour une réponse du côté ruthène : « Oui, 40 minutes, mais pour établir les rapports. »
« Il s’est ensuite excusé auprès des joueurs, mais aussi auprès de l’arbitre, poursuit l’entraîneur lozérien. Mais pour lui, ce qui s’est passé ce soir-là n’était « que le résultat d’un excès de zèle de la part de l’arbitre, d’une mauvaise interprétation et d’une réaction trop forte des Ruthènes, dont les joueurs sur le banc sont revenus sur le terrain. À suivre.
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