Les recherches commencées le 25 novembre après la nouvelle de cette “disparition inquiétante” ont repris avant même l’aube près du domicile de l’adolescent, Jean-Baptiste Gautier, commandant de la compagnie de gendarmerie de Guingamp, qui dirige les opérations.
Quelles recherches ?
“Ce matin, nous avons contrôlé toutes les personnes qui ont emprunté le trajet habituel de l’adolescente” pour se rendre à l’école “en supposant que ces personnes étaient la grande majorité de celles qui ont emprunté le trajet habituel lundi dernier” et avons pu rencontrer Morgane, a-t-il expliqué.
« Nous avons pu recueillir les témoignages de chacun, qu’il s’agisse d’automobilistes, de piétons, de chauffeurs de bus, de passagers, poursuit le commandant Gautier, et nous continuons également à faire du porte-à-porte pour des inspections de quartier.
À environ deux kilomètres de là, sous une pluie intermittente, une équipe de quatre gendarmes en uniforme sillonne méthodiquement une route de Guingamp qui mène à Pabu, quasiment déserte à cette heure. Ils s’arrêtent dans chaque maison pour frapper aux portes.
De nombreux occupants sont absents mais « les gens nous parlent quand ils sont là », assure l’un des enquêteurs qui ne souhaite pas la présence des médias pendant l’opération.
“Nous recherchons toutes traces, indices, témoignages, tout ce qui peut nous aider à avancer dans nos investigations” pour retrouver l’étudiant, résume le commandant Gautier.
Après une discussion
Selon le procureur de Saint-Brieuc, Nicolas Heitz, Morgane a quitté la maison lundi 25 novembre vers 7h15. Ses parents, « occupés à se préparer », ne la voient pas sortir mais elle les « salue » comme à son habitude. . Mais elle ne s’est jamais présentée à l’université.
L’adolescent, qui s’est disputé ce week-end avec ses parents à propos de son utilisation des réseaux sociaux, n’a montré aucun signe de vie depuis.
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Les cours d’eau ont été fouillés, une recherche organisée vendredi avec l’aide de centaines de bénévoles, en vain. Et une semaine après les faits, aucune hypothèse n’est officiellement privilégiée par les investigations.
« Est-il toujours à Pabu ? Dans une ville proche ou à Paris ? Tous les scénarios sont possibles, c’est ça qui est angoissant”, explique à l’AFP Denise Thomas, 72 ans, à la sortie d’un cours de gym.
« Le soir, quand je vois la nuit tomber, je me dis : « où va passer la nuit ce garçon ? », lâche le retraité rencontré sur la place de la mairie de la commune de 2.800 habitants.
Angoïsse
La petite-fille elle-même a eu peur à l’annonce de cette disparition, « elle ne voulait pas aller à l’école à pied la semaine dernière : sa mère devait l’accompagner. » « Il y a aussi un sentiment d’impuissance, parce qu’on aimerait aider, on ne sait pas quoi faire. J’ai du mal, je l’avoue”, renchérit une copine de gym, Claudine Connan, 72 ans. “J’ai fait des cauchemars à ce sujet qui m’ont réveillé la nuit dernière !” », assure un troisième.
«Nous espérons que ces recherches aboutiront à une issue heureuse», déclare Denise Thomas. Mais l’ombre de Lina, une adolescente de 15 ans disparue en Alsace en septembre 2023 et dont le corps a été retrouvé plus d’un an plus tard dans la Nièvre, plane dans de nombreuses conversations à Pabu, confie-t-il.
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