Ici, à 13h20
L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a annoncé dimanche qu’elle suspendrait l’acheminement de l’aide à la bande de Gaza à partir d’un point de passage clé avec Israël, la livraison étant devenue “impossible”.
“Nous suspendons l’acheminement de l’aide via Kerem Shalom, principal point de passage de l’aide humanitaire à Gaza”, une “décision difficile (…) alors que la faim s’aggrave rapidement” dans ce territoire meurtri par la guerre depuis près de 14 mois, a-t-il indiqué le le chef de l’UNRWA, Philippe Lazzarini.
La plupart des camions contenant de l’aide humanitaire entrent par le passage de Kerem Shalom, à la frontière entre Israël et le sud de la bande de Gaza. Cependant, « la route qui mène à ce col n’est plus sûre depuis des mois. Le 16 novembre, un important convoi de camions humanitaires a été volé par des bandes armées », ajoute Lazzarini.
Samedi « nous avons essayé de transporter quelques food trucks sur cette même route. Ils ont tous été capturés”, a-t-il écrit. A Gaza, dévastée par plus d’un an de guerre déclenchée après l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien, “l’opération humanitaire est devenue impossible”, en particulier, selon Lazzarini, “le siège continu, les obstacles posés par les autorités israéliennes”. et le « manque de sécurité » sur les routes.
Israël « responsable »
« La responsabilité de la protection des travailleurs et du matériel humanitaires incombe à l’État d’Israël en tant que puissance occupante. Elle doit garantir que l’aide arrive à Gaza en toute sécurité et s’abstenir d’attaquer les travailleurs humanitaires », a déclaré le chef de l’UNRWA, qui appelle à un cessez-le-feu.
La bande de Gaza a sombré dans l’anarchie, avec une famine croissante, des pillages généralisés et des viols de plus en plus fréquents dans les camps de réfugiés, tandis que l’ordre public s’est effondré, ont prévenu vendredi des responsables des Nations Unies.
La veille, lors d’un voyage de presse organisé par les autorités israéliennes accusées d’obstruction, un officier militaire israélien avait exhibé des livraisons d’aide et indiqué que les marchandises attendaient souvent « des mois » dans la partie palestinienne de Kerem Shalom. La plupart des camions entrent à Kerem Shalom avant d’être contrôlés pour des raisons de sécurité.
Ces contrôles sont une des raisons de la lenteur de l’acheminement, selon les ONG, mais les autorités israéliennes évoquent l’incapacité de ces organisations à assumer les quantités d’aide. Les pénuries de carburant pour les camions, le mauvais état des routes et les combats dans des zones très denses augmentent la complexité des opérations.
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