Les quatre groupes de gauche ont annoncé qu’ils présenteraient une motion de censure. “Si ce gouvernement minoritaire n’est pas censuré maintenant, il continuera à imposer sa politique d’austérité en utilisant une nouvelle fois le 49,3 sur le projet de loi de finances de fin de gestion pour 2024 et sur le projet de loi de finances pour 2025”, écrivent dans le texte de la motion les présidents des groupes insoumis Mathilde Panot, le socialiste Boris Vallaud, l’écologiste et socialiste Cyrielle Chatelan, la Gauche démocrate et le Républicain André Chassaigne.
Le texte a été signé par 185 députés de gauche. Il dresse un bilan sévère des sept années de pouvoir d’Emmanuel Macron, marquées notamment par “la réduction de plus de 62 milliards d’euros par an des recettes de l’Etat (…) au profit des très grandes entreprises et des contribuables les plus aisés”, et par une augmentation des plans sociaux qui pourrait entraîner la suppression de 150 000 emplois en 2025.
La motion dénonce également les sacrifices demandés aux Français dans le projet de budget de la Sécurité sociale : « fiscalité des retraités par la désindexation partielle et différée des pensions de retraite, taxation des patients par l’augmentation du reste à payer pour les soins, taxation des apprentis, taxation du système de santé par 600 millions d’euros de coupes budgétaires supplémentaires ». Les députés de gauche regrettent également le dogmatisme des députés de base commune qui réduisaient à « peau de chagrin » la réforme des exonérations de cotisations sociales initiée par le gouvernement Barnier.
Les députés rappellent que leurs amendements avaient permis de trouver 17 milliards d’euros de recettes supplémentaires mais qu’ils n’ont pas été repris par le gouvernement.
Enfin, la gauche rappelle que “Le recours à l’article 49, alinéa 3 de la Constitution est le résultat du choix d’Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre qui a très peu de soutien dans l’hémicycle et dans le pays et qui ne cherche pas à se maintenir, au-delà de ses divisions, seulement en recherchant un accord désormais clair avec le Rassemblement national ».
La motion de censure de la gauche devrait être examinée mercredi à l’Assemblée nationale.
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