Le président russe Vladimir Poutine a annoncé lundi, dans un décret, qu’il n’organiserait pas ses Jeux de l’amitié. Censés concurrencer les Jeux Olympiques, ils étaient initialement prévus cette année. Les relations entre Moscou et les instances sportives mondiales sont consumées depuis plusieurs années par une multitude de conflits, entre scandale de dopage d’État en Russie et escalades verbales, épousant des tensions géopolitiques.
“Afin de défendre les droits des athlètes et des organisations sportives au libre accès aux activités sportives internationales”, Vladimir Poutine a ordonné de “reporter jusqu’à décision spéciale” la tenue des Jeux mondiaux de l’amitié, selon ce décret. Le président russe a ordonné l’organisation de ces Jeux il y a un an. Il les a présentés comme une alternative aux Jeux olympiques, dans le contexte de l’offensive en Ukraine qui a entraîné une pluie de sanctions occidentales contre Moscou. ils étaient initialement prévus en septembre à Moscou et à Ekaterinbourg, dans l’Oural. Cependant, elles n’ont jamais eu lieu, sans qu’aucune explication officielle n’ait été fournie par les autorités.
Quinze athlètes sous bannière neutre à Paris
La Russie, interdite du sport mondial pour son assaut contre l’Ukraine, a été exclue en tant que nation des Jeux olympiques de cet été à Paris et n’était représentée que par une petite équipe de 15 athlètes, concourant sous bannière neutre, après une sélection très stricte. Les athlètes autorisés à concourir devaient avoir démontré qu’ils n’avaient pas soutenu l’intervention militaire russe en Ukraine et qu’ils n’appartenaient pas à un club sportif lié aux forces armées ou de sécurité, comme c’est parfois le cas. cas en Russie.
Privés de leur drapeau et de leur hymne dans la capitale française, de nombreux athlètes russes avaient choisi de renoncer aux compétitions, dénonçant des critères « discriminatoires ». Le CIO avait accusé la Russie avant les JO de Paris de « politiser » le sport, et voyait dans l’éventuelle organisation des Jeux de l’Amitié « une tentative cynique » d’exploiter les athlètes « à des fins de propagande politique ».
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