Adepte des formules chocs, Moshe Yaalon, ancien ministre israélien de la Défense (2013-2016) et vice-Premier ministre, avant de démissionner en 2016, à la suite de désaccords avec Benyamin Netanyahu, alors premier ministre, a suscité l’émoi au sein de la classe politique israélienne. « La voie sur laquelle ils nous emmènent est la conquête, l’annexion et le nettoyage ethnique »» a déclaré M. Yaalon lors d’une interview sur la chaîne privée DemocratTV.
Relancé par le journaliste qui lui a demandé s’il pensait qu’Israël se dirigeait vers un « nettoyage ethnique »M. Yaalon a répondu : « Que se passe-t-il là-bas ? Il n’y a plus Beit Lahia, il n’y a plus Beit Hanoun, l’armée intervient à Jabalia et de fait les Arabes sont expulsés”en référence à plusieurs villes de la bande de Gaza bombardées par l’armée israélienne.
Les réactions n’ont pas manqué, comme l’a affirmé le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. “honte” le fait qu’Israël l’avait « un personnage de chef de l’armée et de ministre de la Défense ».
Le Likoud, le parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a réagi dans un communiqué critiquant Yaalon. « dont (…) les déclarations mensongères sont un cadeau à la Cour pénale internationale et au camp des ennemis d’Israël ».
Moshe Yaalon, 74 ans, a été chef de l’armée israélienne entre 2002 et 2005, peu avant le retrait unilatéral d’Israël de la bande de Gaza. Considéré comme un faucon lors de sa carrière politique au sein du Likoud, il s’est allié en 2019 à l’actuel chef de l’opposition Yaïr Lapid avant de se retirer de la vie politique en 2021.
Il avait récemment soutenu des soldats qui avaient menacé de ne pas se présenter à l’armée en tant que réservistes, affirmant que s’il le faisait, “il avait été officier dans l’armée hitlérienne”il refuserait de faire certaines choses, ajoutant qu’il “pas comparable” avec la situation en Israël.
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