Attention à la période suspecte !
C’est traditionnellement en Flandre que les dons sont les plus répandus et cela est encore vrai en 2024 : environ 68% des dons immobiliers et 65% des dons mobiliers ont été enregistrés dans le nord du pays, le solde se partage entre la Wallonie (24, 4 % du total) et Bruxelles (seulement 8% des dons effectués en Belgique). “Comme nous l’avions déjà noté pour les mandats extrajudiciaires, les Flamands réfléchissent et agissent plus en amont pour régler leur succession au même titre que leur fin de vie.rapporte Renaud Grégoire, notaire et porte-parole de notaire.be. Le nombre de testaments, de pactes successoraux et d’adaptations de contrats de mariage est également plus élevé en Flandre que dans les autres régions.»
Rappelons que si les dons immobiliers doivent être présentés devant notaire, ce n’est pas le cas pour les dons mobiliers (argent, bijoux, actions, portefeuille de meubles, etc.). Mais les dons non enregistrés (ou dons manuels) restent dans le viseur des autorités : si le donneur décède pendant une « période suspecte » (3 ans à Bruxelles ; 5 ans en Wallonie ; et 3 ans qui s’élèvera à 5 ans en Flandre, en 2025 ), le bénéficiaire devra payer des droits de succession calculés sur la valeur du bien reçu – ce qui n’est pas le cas pour les donations mobilières enregistrées.
Dons de biens personnels : la Flandre va prolonger la « période suspecte ». Et Bruxelles ?
Nous donnons toujours plus plus tard
Les notaires ont également examiné l’âge moyen des donateurs et des bénéficiaires des dons. Et selon l’analyse des données des neuf premiers mois de 2024, la fédération précise que l’âge moyen des donateurs, en légère augmentation, était de 72 ans pour les dons immobiliers et de 77 ans pour les dons mobiliers. “Par rapport à 2015, l’âge moyen des donateurs a légèrement augmenté, s’établissant à 75 ans pour les dons mobiliers et près de 71 ans pour les dons immobiliers”, reprend la fédération des notaires. L’augmentation de la durée de vie, qui peut avoir pour effet de retarder le moment où une telle intervention est réalisée, explique sans doute cette augmentation de l’âge moyen des donneurs.
Et à quel âge bénéficie-t-on, en moyenne, d’un don (généralement parental) ? « Au cours des trois premiers trimestres de 2024, les personnes ayant reçu un don mobile avaient en moyenne un peu moins de 49 ans. Pour un don immobilier l’âge moyen était de 42,8 ans”répondent les notaires. Des chiffres assez stables par rapport à la même période en 2015. »Il n’y a pas de différence significative entre les régions, Fednot souligne également : sauf à Bruxelles où les bénéficiaires de biens immobiliers (44,35 ans) et de biens meubles (38,95 ans) étaient plus jeunes que la moyenne nationale.
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