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“C’est une justice à deux vitesses, une justice de couleur”, dénonce la famille de la victime

l’essentiel
Au lendemain du verdict rendu par la cour d’assises du Tarn, à Albi, cet après-midi, et de l’acquittement d’Alex Rodriguez, jugé pour la mort de Castres Samir Dahou Dahmani, en 2016, les avocats des deux parties et de l’un des victimes Les sœurs ont témoigné de leurs sentiments.

Me Guy Debuisson, avocat de la défense : «C’est l’accomplissement d’un long travail de huit ans qui a permis de remettre les choses à leur place. A savoir : que c’était un accident et un réflexe. Entre d’honnêtes citoyens et un jeune toulousain qui revient avec une moto volée, peinte en noir et qui fait un cabré dessus, il y avait une différence à faire sur la crédibilité des thèses. Le jury a décidé d’être d’accord avec moi et d’acquitter M. Rodriguez. .»

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Me Alexandre Martin, avocat de la partie civile : « Un enfant est mort pour rien. On peut provoquer la mort d’un enfant sans en être responsable, voire involontairement. C’est une décision prise par peur. Celui qui est mort n’était pas un délinquant, il ne méritait pas la mort. Celui qui a causé sa mort ne l’a pas fait volontairement mais il est absolument incompréhensible que le caractère involontaire n’ait pas été retenu. Samir Dahmani venait de ce quartier mais ce n’était pas un délinquant, il ne l’était pas. n’était pas connu de la justice, il travaillait, il était inséré. C’était un bon garçon, apprécié de tous. Quel est le message ? S’il est mort, c’était de sa faute ? et injuste. Je me mets à la place de cette famille crucifiée deux fois.

« Cette décision a été prise parce que nous sommes maghrébins »

Kheira, une des sœurs de la victime : « Je suis sous le choc. Je me sens indigné, j’ai honte de cette justice. C’est comme si mon frère, un être humain, n’était pas mort. Mon petit frère n’avait pas de dignité du côté de la justice. C’est écoeurant. Je ne m’attendais pas à cela de la part de l’humanité. Cette décision a été prise parce que nous sommes maghrébins. des vitesses, une justice de couleur juste. je m’appelle Karim, Abdel ou Samir comme mon frère pour ne pas être entendu et ne pas être reconnu comme un être humain.

 
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