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plusieurs rassemblements finalement autorisés samedi dans la Drôme

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Marche blanche en hommage à Thomas, à Romans-sur-Isère, le 22 novembre 2023. NICOLAS GUYONNET / HANS LUCAS / AFP

Plusieurs rassemblements prévus samedi à Romans-sur-Isère en mémoire du jeune Thomas, tué il y a un an dans le village de Crépol, ont finalement été autorisés après avoir été interdits par la préfecture de la Drôme, a annoncé mardi le tribunal du siège administratif de Grenoble. Vendredi 29 novembre.

Par deux ordonnances distinctes datées de vendredi, le tribunal, porté en appel à titre provisoire par les organisateurs des rassemblements, a décidé de suspendre l’interdiction de manifester.

Lundi, la préfecture de la Drôme a justifié l’interdiction des rassemblements par la peur « graves troubles et affrontements idéologiques à Romans-sur-Isère, Bourg-de-Péage, Crépol et Valence ». Mais selon le tribunal, le préfet « ne dénonce pas la multiplication des appels à commettre des actes de violence » et n’a pas demandé de modification des itinéraires de démonstration.

« Dans ces conditions, l’interdiction de manifester prononcée par les requérants ne peut être considérée comme adéquate, nécessaire et proportionnée aux circonstances. Ces derniers sont donc en droit de prétendre qu’il y a eu une atteinte manifestement illégale à la liberté publique.le tribunal estime.

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Accusation d’exploitation politique

L’une de ces manifestations, initialement annoncée pour le 19 novembre à Romans-sur-Isère, exactement un an après le meurtre, puis reportée au 30 novembre, est organisée par un petit groupe d’extrême droite baptisé Justice pour la nôtre. « Réunion autorisée. Samedi tout le monde à Romans ! »s’est réjoui le collectif sur son compte Instagram vendredi.

Depuis quelques jours, ses membres distribuent des tracts à Rome et dans ses environs invitant à se rassembler en mémoire de Thomas et d’un autre jeune homme, Nicolas Dumas, joueur de la même équipe de rugby que l’adolescent, tué début novembre devant une discothèque dans le département, qu’ils décrivent comme “victimes de l’immigration”.

La deuxième ordonnance suspend l’interdiction des contre-manifestations annoncées par des associations ou organisations de gauche qui dénoncent l’exploitation politique de la mort des deux jeunes.

La mort de Thomas, lycéen de 16 ans poignardé lors des violences à la fin d’un bal de village, avait enflammé la classe politique, la droite et l’extrême droite s’emparant du sujet pour dénoncer l’insécurité croissante dans le pays. campagnes, selon eux, issues des périphéries sensibles. Quelques jours après le meurtre, des militants d’extrême droite ont organisé une manifestation s’apparentant à une expédition punitive dans le quartier de la Monnaie à Romans, d’où sont originaires certaines des 14 personnes mises en examen dans cette affaire.

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Le monde avec l’AFP

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