(Québec) Le prix sur la tête du journaliste de La presseDaniel Renaud, a fait sensation à l’Assemblée nationale. Les élus sont « scandalisés » et « ébranlés » par ces révélations et offrent leur soutien à M. Renaud et à sa famille.
Les révélations de La presse vouloir que le tueur à gages Frédérick Silva, un assassin qui louait autrefois ses services à plusieurs organisations criminelles au Québec, ait placé un « contrat » sur la tête du journaliste en 2021, a fait sensation dans les couloirs de l’Assemblée nationale, vendredi.
« J’ai été secoué par ce que j’ai lu ce matin au sujet de M. Renaud. Mes pensées vont à M. Renaud, à sa famille», a souligné le ministre de la Sécurité publique, François Bonnardel.
« Vous comprendrez que je ne pourrai pas aller plus loin dans mes propos, dans le sens où il y aura un futur procès. Il y a un informateur très important dans cette affaire, vous le connaissez, tout le monde le connaît, tout le monde l’a lu. Donc, je n’irai pas plus loin dans mes propos pour ne pas contrarier tout le travail qui a été fait par la police pour cette cause future”, a-t-il ajouté, ébranlé.
M. Bonnardel estime avoir raison de se demander si cette situation n’est pas le symptôme d’une nouvelle réalité du crime organisé, ce qui l’est beaucoup moins avec l’émergence de nouveaux clans. “La question se pose”, a déclaré le ministre.
“Nous touchons les familles, nous touchons les épouses, les femmes, et dans ce cas, le fait que nous voulions attaquer un journaliste qui suit des affaires judiciaires est extrêmement grave. […] C’est un changement de paradigme extrêmement inquiétant», a ajouté M. Bonnardel, qui assure que les forces policières de la province disposent des ressources nécessaires pour y faire face.
« Notre première réaction est d’exprimer à M. Renaud, à sa famille, à ses proches, que nous sommes avec lui. Ce doit être des moments difficiles qu’il traverse, qu’il traverse avec ses proches. On est avec eux, on pense à eux et ça doit être stressant, ça doit être très difficile», a déclaré le député péquiste Pascal Paradis. Il demande à Québec de mettre rapidement sur pied une commission parlementaire.
« Ce n’est malheureusement pas la première fois, mais cette fois, cela s’inscrit dans un contexte plus large. Ce contexte plus large est une évolution rapide sur le terrain des techniques, des méthodes de ces groupes armés, de ces groupes criminels organisés, parfois moins organisés », a-t-il déploré.
« Je suis abasourdi, des histoires comme ça, je les lisais dans les années 70. Je suis scandalisé qu’on vive encore ça au Québec», a réagi le député de Québec solidaire, Alexandre Leduc.
« La fonction de journaliste est une fonction fondamentale pour notre démocratie. C’est une fonction importante qui doit être chérie, qui doit être protégée et j’espère qu’il y aura des interventions policières en conséquence. Vous devez être en mesure de faire votre travail en toute sécurité. C’est une condition essentielle de notre démocratie», a-t-il ajouté aux journalistes.
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