Ce jeudi, la cour d’assises d’Indre-et-Loire devait rendre son verdict concernant un homme de 66 ans accusé d’abus sexuels sur son ex-belle-fille. Mais ce matin-là, attendu pour 9 heures, ce dernier ne s’est pas rendu au procès, rapportent nos confrères de La Nouvelle République. Cela n’aura finalement jamais lieu. La police a retrouvé le sexagénaire mort à son domicile. Il s’est suicidé avec une arme à feu.
La victime, âgée d’une quarantaine d’années, attendait ce jour depuis sept ans. Après une longue période d’enquête, justice allait enfin être rendue. Mais son ex-beau-père l’a privée de ce moment. Alors qu’il encourt vingt ans de réclusion criminelle, le prévenu n’a jamais franchi la porte du box des accusés.
“Il a décidé de me punir”
Ce sont les gendarmes, envoyés par le président du tribunal, qui ont découvert le motif de son absence. Dans sa maison de Gizeux, l’homme s’est suicidé. Mourant à l’arrivée des soldats, il n’a pas survécu à son action. Au tribunal, en apprenant la nouvelle, l’ex-belle-fille, maltraitée entre 9 et 18 ans, est restée figée sur le banc des parties civiles.
Le procès était public à sa demande. Elle voulait obtenir justice, témoigner, exprimer ses sentiments, partager une infime partie de l’enfer qu’elle a vécu pendant des années. Cela n’arrivera pas. « Il a décidé de me punir », a-t-elle déclaré, « aujourd’hui, la punition est pour moi. » Bouleversée, elle a été évacuée de la pièce par les pompiers.
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