Cette étude a été publiée peu après les négociations de l’ONU sur le climat. Une augmentation du financement climat pour certains pays a été décidée, mais elle a été jugée insuffisante.
Incendies de forêt et mortalité
Outre les répercussions connues sur l’environnement et la biodiversité, les incendies de forêts ont d’autres effets néfastes insoupçonnés. Selon une nouvelle étude publiée le 28 novembre 2024 par la revue thématique The Lancet, ils seraient responsables de près de 1,5 million de décès par an.
Les scientifiques sont arrivés à ce constat en se basant sur les concentrations moyennes journalières et annuelles selon la population de particules fines entre 2009 et 2019. Sur les 1,53 million de décès imputables à cette pollution atmosphérique générée par les incendies de forêt, 450 000 sont causés par des complications cardiovasculaires et 220 000 par un problème respiratoire.
Disparités géographiques et socio-économiques
L’étude précise également que 90% de ces décès sont survenus dans des pays où les revenus sont faibles à intermédiaires, notamment en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud-Est, en Asie du Sud… »Les cinq pays ayant enregistré le plus grand nombre de décès toutes causes confondues sont la Chine, la République démocratique du Congo, l’Inde, l’Indonésie et le Nigeria.
Toutefois, l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale et les pays riverains de la Méditerranée affichent des tendances à la hausse. Cependant, cela conduit à de réelles disparités géographiques et socio-économiques, définies dans l’étude comme une injustice environnementale dans un climat de réchauffement climatique.
10 000 hectares d’Équateur décimés par les incendies
Outre la pollution générée par les incendies de forêt, les scientifiques se sont également penchés sur le brûlage des terres, une technique agricole utilisée pour défricher les champs, notamment dans le nord de l’Inde, qui a atteint des chiffres records. A New Delhi, l’incendie a généré un nuage de pollution contenant une concentration importante de microparticules nocives, comme le relaie Libération.
Les auteurs de cette étude, financée par le Conseil australien de la recherche et le Conseil national australien de la santé et de la recherche médicale, appellent à une action urgente. L’état d’urgence nationale a été déclaré en Équateur en novembre 2024, où des incendies de forêt ont décimé 10 000 hectares du territoire du pays.
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