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les habitants du nord d’Israël réapprennent à vivre dans un calme précaire

Après plus d’un an à se réfugier dans des abris dès que les sirènes retentissaient, les habitants du nord d’Israël savourent le calme retrouvé grâce à la trêve avec le Hezbollah, aussi fragile soit-elle.

Publié le 29/11/2024 11:55

Mis à jour le 29/11/2024 11:57

Temps de lecture : 3min

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(RIRES DE MARIAGE / AFP)

Pour la première fois depuis le début de la trêve, débutée il y a 48 heures, les Israéliens ont frappé, avec le feu vert américain, des positions présumées du Hezbollah sur le territoire libanais. De l’autre côté de la frontière, les milices chiites n’envoient plus de roquettes sur le territoire de l’Etat hébreu.

La dernière roquette lancée par la milice chiite et neutralisée par la défense aérienne israélienne a explosé dans la nuit de mardi à mercredi. “Ça a fait une très grosse détonation, mais vraiment très forte qui a fait trembler les murs de la maison.dit Johanna. On pouvait vraiment entendre le bruit des secousses. Et puis plus rien. »

Rien à signaler donc, dans le ciel de Ma’alot-Tarshiha, à seulement sept kilomètres de la frontière libanaise, où vivent Johanna, son mari et leurs quatre enfants. « Je suis soulagé de ne plus avoir ce bruit déjà constantexplique l’Israélien. Cela me rappelle un peu l’époque où nous pouvions sortir pour prendre les transports pour la première fois sans masque pendant la période Covid. Ce n’est pas les mêmes implications, mais ça peut faire un peu ça… Et surtout ne plus être obligé de me dire en permanence où est le refuge le plus proche.

“Je pense qu’il va falloir s’habituer à sortir de manière plus détendue.”

Johanna, habitante de Maalot

sur franceinfo

Cinquante kilomètres plus au sud, la ville de Haïfa est régulièrement ciblée par des drones et des roquettes et l’hôpital Rambam accueille depuis des blessés de guerre. Ce sont 380 militaires et 470 civils qui sont soignés dans cet hôpital depuis plus d’un an.

Ils sont encore 15 sous surveillance selon le docteur Philippe Abecassis : “Bien sûr, il y a un soulagementexplique le docteur Philippe Abécassis. Nous avons continué à nous cacher dans des abris à l’hôpital ou dans les escaliers. C’était stressant pour nous et pour les patients. Heureusement c’est fini, on peut enfin respirer »il confie.

Avant de glisser : « Et surtout, je dirais, le plus important pour le personnel hospitalier, c’est de venir de chez soi. Quand vous avez, comme c’est le cas presque tous les jours, des alertes et que vous conduisez pendant 20 minutes dans des endroits complètement déserts, vous ne pouvez pas vous protéger et c’est très effrayant.

« Nous avons un hôpital qui, depuis la guerre de 1973, a de l’expérience. Je ne dirais pas que les blessés ou la guerre sont dans l’ADN de l’hôpital, mais un peu quand même.»

Docteur Philippe Abecassis

sur franceinfo

Cependant, l’établissement n’a pas retrouvé un fonctionnement tout à fait normal. Les lits d’hôpitaux sont toujours au sous-sol, dans un parking désigné, à l’abri des roquettes.

 
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