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le principal suspect remis à la , une semaine après son arrestation au Portugal

Il est resté en cavale pendant 74 jours, réussissant même à s’enfuir au Portugal. Abdoul Diallo, l’homme de 25 ans soupçonné du meurtre en septembre d’un agent municipal à Grenoble, a été remis à la , a appris l’AFP ce vendredi.

Visé par un mandat d’arrêt européen, le jeune homme a été arrêté le 21 novembre à Póvoa de Lanhoso, à 70 km au nord de Porto, par les forces de l’ordre portugaises, qui ont collaboré avec la police judiciaire française.

Sa carte d’identité retrouvée dans la voiture

Il est soupçonné d’avoir tué Lilian Dejean, agent de ménage de 49 ans, le 8 septembre à Grenoble. Ce père de famille a été touché par deux balles à la poitrine alors qu’il tentait de retenir un homme qui venait de provoquer un accident de la route alors qu’il conduisait une Audi RS3, une puissante voiture de location immatriculée en Pologne. Le suspect a pris la fuite à pied immédiatement après l’incident.

Mais une pièce d’identité a été retrouvée dans la voiture accidentée, abandonnée sur place, au nom d’Abdoul Diallo. Rapidement, une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Grenoble pour « assassinat sur personne chargée d’une mission de service public », « blessures involontaires » « aggravées par la vitesse et délit de fuite », et « détention d’armes de catégorie B ». . Un mandat d’arrêt avait alors été émis contre le jeune homme de 25 ans.

L’homme déjà condamné 19 fois

D’autant que cette dernière est déjà bien connue de la justice. Incarcéré une première fois à l’âge de 15 ans, le suspect a déjà été condamné 19 fois, « essentiellement pour des faits de violences », mais aussi pour « trafic de drogue ». « Il a été condamné à six ans de prison sur les dix dernières années », a expliqué Éric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble, au lendemain de son interpellation.

En août 2023, il est condamné pour avoir battu, deux mois plus tôt, un autre détenu à la maison d’arrêt de Varces (Isère), avec cinq codétenus. Il a été condamné à quatre mois de prison et à une interdiction de possession d’arme pendant cinq ans. Une semaine après son retour en prison, il a été impliqué dans de nouvelles violences pour lesquelles il devait être jugé le 3 octobre.

Une mise en examen attendue rapidement

Son arrestation a été rendue possible grâce « au travail des policiers et des magistrats », mais aussi grâce à « une excellente coopération policière et judiciaire européenne », a déclaré Éric Vaillant, qui a précisé que les enquêteurs de la Division délinquance organisée et spécialiste (DCOS) de l’Isère et Rhône ont travaillé ensemble à la recherche du suspect.

Après son arrestation, la France a déposé une demande d’extradition auprès des autorités portugaises. Bien qu’il ait eu la possibilité de s’opposer à son extradition, ce qui permettrait à la justice portugaise de se prononcer sur son sort, Abdoul Diallo a accepté son extradition vers la France, selon la police portugaise.

Abdoul Diallo devrait être présenté à un juge d’instruction dans les prochaines heures et mis en examen pour « assassinat sur personne chargée d’une mission de service public », « blessures involontaires » et « détention d’armes de catégorie B ».

 
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